Les Springboks pourraient être privés de leur hymne et de leur drapeau dimanche contre la France, car ils ne se sont pas mis en conformité avec le nouveau règlement de l’Agence mondiale antidopage. L’Afrique du Sud fait appel devant le TAS.
Menacé de sanctions pour non-conformité avec le Code mondial antidopage, l’Afrique du Sud a annoncé mardi via son ministre des Sports faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de la décision de l’Agence mondiale antidopage (AMA). La nation arc-en-ciel encourt l’interdiction de hisser son drapeau, notamment à l’occasion de la Coupe du monde de rugby, où les Springboks affrontent la France en quarts de finale dimanche.
Les Sud-Africains avaient jusqu’à ce vendredi pour mettre leur législation antidopage en conformité avec le nouveau Code mondial antidopage de l’AMA sous peine de sanctions. Elles toucheraient l’ensemble des sportifs sud-africains, à commencer par les champions du monde de rugby en titre, qui pourraient être privés de leurs maillot, drapeau et hymne national contre la France dimanche. Vu l’échéance, il est presque certain que Pretoria ne sera pas aux normes dans les délais.
Le ministre « pense que les sanctions ne sont pas appropriées »
L’appel interjeté auprès du TAS à Lausanne (Suisse) vise à « retarder » les effets de la décision de l’AMA et ainsi permettre d’épargner au pays un embarras majeur, a déclaré le ministre des Sports Zizi Kodwa, lors d’une conférence de presse sur ce sujet sensible. « Cela signifie que le déploiement du drapeau sud-africain lors d’événements tels que les Coupes du monde de cricket et de rugby ne sera pas affecté tant que le TAS n’aura pas statué sur cette affaire », a expliqué M. Kodwa.
« Je pense que les motivations de l’appel sont solides et que les sanctions ne sont pas appropriées, a-t-il poursuivi. La sanction relative à l’interdiction de hisser le drapeau national a créé une hystérie inutile et puni injustement les athlètes et les joueurs. » Le nouveau code de l’AMA est entré en vigueur en 2021 et seules l’Afrique du Sud et les Bermudes n’ont pas encore mis en conformité leur législation nationale, selon l’organisation antidopage basée à Montréal.