L’accusé comparaît devant le jury criminel, pour tentative de meurtre après avoir grièvement blessé sa victime à l’abdomen avec une arme à feu. La scène s’était déroulée en mai 2021, en pleine rue, non loin du centre commercial la Croix-Blanche.
Depuis son interpellation, il conteste avoir voulu ôter la vie. La cour d’assises de Seine-et-Marne, à Melun, juge à partir d’aujourd’hui (25 septembre) – et durant trois jours – Rafik A. pour tentative de meurtre. Cet homme de 29 ans encourt 30 ans de réclusion criminelle.
Le drame, qui remonte au 19 mai 2021, survient avenue de la Libération, au Mée-sur-Seine, à hauteur du centre commercial de La Croix-Blanche, détruit depuis lors des émeutes de fin juin 2023. Les faits sont là : ce jour-là, l’accusé va tirer un coup de feu avec une arme de poing en direction de sa victime, un jeune homme prénommé Yahia. En pleine rue, sous les yeux de plusieurs témoins. Grièvement blessée à l’abdomen, la victime sera transportée à l’hôpital, avec un pronostic vital engagé. Tandis que le tireur, lui, a pris la poudre d’escampette au volant d’une Renault Clio blanche.
Un litige vieux de plusieurs mois
La voiture sera retrouvée par la police, grâce au visionnage des caméras de vidéosurveillance, sur un parking du secteur, avant d’être balisée. L’idée des policiers est de surveiller ses déplacements, pour remonter jusqu’à Rafik A., dont le nom est très rapidement livré aux enquêteurs. Il sera interpellé le 13 juillet à Marseille (Bouches-du-Rhône), par une patrouille de la brigade anticriminalité.
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La victime, elle, subira trois opérations en dix jours et s’en sortira avec des séquelles physiques permanentes. Avec une ITT pénale (incapacité totale de travail) de 300 jours. Au terme de leurs multiples auditions, les enquêteurs aboutiront à une seule certitude : un contentieux, vieux de plusieurs mois, opposait l’accusé à la famille de Yahia.