La ministre des Familles Sarah El Haïry va réunir ce mercredi employeurs, syndicats, élus et les associations familiales pour peaufiner le nouveau « congé de naissance » et notamment son articulation avec l’actuel congé parental.
Le gouvernement vise une entrée en vigueur du nouveau congé de naissance courant 2025. Mais avant un texte définitif, la ministre des Familles Sarah El Haïry réunit, ce mercredi, employeurs, syndicats, élus et les associations familiales pour peaufiner ce dispositif et notamment son articulation avec l’actuel congé parental.
Cette concertation portera sur quatre thématiques, dont une éventuelle articulation avec l’actuel congé parental qui peut s’étendre jusqu’aux trois ans de l’enfant, et la possibilité de prendre ce congé de naissance à temps partiel, indique-t-on au ministère.
Figure également parmi ces quatre thématiques l’accès à ce congé pour des populations spécifiques (agriculteurs, indépendants, parents adoptants…). Un volet économique sera aussi abordé pour voir comment les employeurs pourraient compléter l’indemnité, comme c’est déjà le cas pour les congés de paternité ou maternité.
Trois mois pour chacun des parents
Emmanuel Macron a annoncé en janvier la création d’un « congé de naissance » après la baisse historique de 6,6 % de la natalité enregistrée en 2023 : le nombre de naissances a reculé à 678 000 bébés, au plus bas depuis 1946. Dans un entretien au magazine Elle la semaine dernière, le chef de l’État en a précisé les contours : le père et la mère pourront s’arrêter trois mois chacun, durant la première année de l’enfant. Il leur sera versé 50 % de leur salaire, au maximum 1 900 euros.
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« Avec ce congé, les deux parents pourront s’arrêter pendant trois mois chacun : c’est un moment crucial parce que c’est là que se nouent des liens pour la vie avec l’enfant », a déclaré Sarah El Haïry. « Aujourd’hui, beaucoup de Français renoncent à avoir des enfants parce qu’ils s’inquiètent pour la disponibilité d’un mode d’accueil pour leur enfant, pour leur carrière, pour l’augmentation de leurs charges », a-t-elle expliqué en ajoutant : « Il n’est pas admissible, qu’en 2024, les femmes doivent encore choisir entre carrière et vie de famille ».
Quelque 220 000 familles avaient recours en 2022 au congé parental indemnisé à hauteur de 448 euros par mois. Mais le nombre de familles a chuté de moitié depuis la réforme de 2014 qui en a réduit l’indemnisation et la durée, de trois à deux ans.