Chambre offerte, horaires aménagés, câlinothérapie… Restaurateurs cherchent saisonniers désespérément

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Yanic Robuchon, gérant du restaurant La Cantine à Deauville, est contraint d'augmenter les prix de sa carte face à l'inflation.

Il manque 180 000 saisonniers cet été, selon un recensement de l’Umih. Comme Yanic à Deauville (Calvados) ou Brice à Collioure (Pyrénées-Orientales), les professionnels adaptent les horaires d’ouverture et réduisent la voilure.

Yanic a passé trois mois à rechercher, sans relâche, des saisonniers pour sa brasserie, La Cantine, à Deauville (Calvados). « J’ai fini par trouver deux personnes, mi-juillet. Mais ce n’est évidemment pas suffisant et ça ne règle rien », souffle-t-il. Le restaurateur a besoin de six personnes « au minimum » pour faire tourner l’établissement sept jours sur sept, sans interruption.

Sans les bras nécessaires, en salle et en cuisine, Yanic va s’adapter. « Nous allons fermer l’après-midi, contrairement aux étés précédents. Je n’ai pas le choix. Je vais essayer sept jours sur sept, mais je ne suis pas sûr de tenir, il faut que tout le monde se repose à un moment », souffle-t-il, désemparé. Il a pourtant, à ses yeux, « tout fait » pour attirer de la main-d’œuvre. Un salaire « décent », dit-il, avec au moins 2 000 euros net, et un logement à prix réduit dans un studio dont Yanic est propriétaire. « Même avec tout ça, c’est compliqué… Nos métiers ne sont plus assez attractifs pour la nouvelle génération », se désole-t-il.

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