Cercueils au pied de la tour Eiffel : un suspect lié à l’affaire « des mains rouges » au Mémorial de la Shoah

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Illustration des pelouses préservées et replantées en vue des J.O. devant la tour Eiffel. Paris le 13 avril 2024.

INFO LE PARISIEN. Alors que cinq cercueils ont été déposés au pied du monument ce samedi, la piste de l’ingérence étrangère se renforce. Les trois suspects, déférés au palais de justice dimanche soir, ont été mis en examen ce lundi. L’un d’eux serait mêlé à l’affaire des mains rouges retrouvées au mois de mai dans les rues du Marais.

Samedi matin, des salariés de la tour Eiffel (VIIe) ont découvert avec étonnement la présence de cinq cercueils aux abords du monument. Trois individus suspectés d’être à l’origine des faits ont été placés en garde à vue samedi puis déférés au palais de justice dimanche.

Selon une source proche du dossier, l’un d’eux est lié à l’affaire dite « des mains rouges », taguées sur le Mémorial de la Shoah au mois de mai.

Une camionnette suspecte

Aux alentours de 8h30 samedi, les opérateurs des vidéos de surveillance du VIIe arrondissement ont repéré une camionnette blanche, immatriculée en Bulgarie, suspecte. Celle-ci faisait des allers-retours à vitesse réduite avant de se stationner dans l’allée Jean Paulhan, à l’angle du quai Jacques Chirac.

Peu de temps après, vers 9 heures, trois hommes d’origine bulgare, ukrainienne et allemande selon nos informations, ont rejoint le véhicule puis « déposé sur la voie publique cinq cercueils de taille réelle recouverts d’un drapeau français, avec l’inscription soldats français de l’Ukraine », précisait une source proche du dossier au Parisien. À l’intérieur, seuls des sacs de plâtre ont été retrouvés par le laboratoire central, la brigade cynophile et la Police Technique et Scientifique qui se sont rendus sur place.


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Parmi les suspects interpellés se trouve entre autres le chauffeur chargé de transporter la cargaison et les accompagnateurs. Arrivé de Bulgarie la nuit précédente, il indiquait au moment de son interpellation avoir été payé 40 euros pour effectuer la mission. Il aurait déclaré aux policiers ne pas connaître les deux jeunes ayant déchargé les cercueils. Il les aurait rencontrés la veille des faits et leur aurait alors demandé d’ouvrir les cercueils pour s’assurer qu’aucun corps n’était à l’intérieur.

Les deux autres suspects, qui avaient réussi à s’enfuir à pied, ont été retrouvés dans l’après-midi par les forces de l’ordre à la Gare routière de Bercy, alors qu’ils s’apprêtaient à prendre un bus pour Berlin. Ils ont été interpellés par la police puis placé en garde à vue samedi, à l’image du conducteur, pour « violences avec préméditation ».

Nouvelle ingérence étrangère ?

Ils ont expliqué aux policiers s’être rencontré une fois en Berlin mais seraient venus séparmFrance. Selon nos informations, tous trois ont justifié leur geste en expliquant être sans emploi et avoir besoin d’argent. Le conducteur est revenu sur sa première déclaration et a finalement confié avoir été payé 120 euros pour sa mission tandis que les deux plus jeunes auraient touché 400 euros.mk

Les investigations ont été confiées à la sûreté territoriale de Paris. Si, à ce stade, le parquet de Paris n’a pas confirmé la piste d’une manipulation étrangère dans le cadre de la guerre en Ukraine, les enquêteurs ayant déjà travaillé sur plusieurs affaires d’ingérence ont reconnu le nom d’un homme identifié il y a peu dans l’affaire « des mains rouges ».


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Début mai, trente-cinq mains rouges ont été taguées sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah. Un mode opératoire qui fait écho à plusieurs opérations de ce type menées dans la capitale ces derniers mois, notamment à la Toussaint, lorsque de nombreuses étoiles de David bleues ont été dessinées au pochoir sur des bâtiments de Paris. Le chauffeur et l’homme d’origine allemande font également l’objet d’une OQTF avec rétention, indique une source proche du dossier.

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