Le thermomètre devrait dépasser, ce mardi après-midi, la barre des 35 °C sur une large partie du pays, et l’atmosphère s’annonce aussi humide. Lundi, l’indice Humidex a déjà frôlé et même dépassé localement, dans le Sud-Ouest, le niveau dangereux de 50.
La chaleur était particulièrement difficile à supporter ce lundi, dans un large quart sud-ouest du pays. Non seulement le thermomètre a dépassé 40 °C dans certains endroits, mais l’air était aussi très humide. Résultat, l’indice Humidex, calculé à partir de la température et du degré d’humidité relative de l’atmosphère, a frôlé voire dépassé 50 localement. Il devrait franchir le seuil de 40 de nouveau ce mardi, dans beaucoup des 45 départements placés en vigilance orange mais aussi en Île-de-France, où le mercure va s’affoler.
L’indice Humidex n’est pas une température, mais il est utilisé pour représenter les effets réels de la chaleur sur l’organisme. S’il atteint 50, on parle alors de « ressenti de 50 » (et pas de « ressenti de 50 °C »). Plus l’air contient de la vapeur d’au, plus l’indice Humidex augmente et plus cela devient inconfortable. D’après l’organisme Environnement Canada, dépasser 40 génère « beaucoup d’inconfort », franchir 45 entraîne un « danger » tandis qu’un coup de chaleur devient très possible à partir de 54.
Une chaleur « peu enviable et dangereuse »
Ce lundi, l’indice Humidex a dépassé 45 dans plusieurs endroits du sud-ouest et la barre de 50 a donc été franchie en fin de journée dans certaines communes. Cela a été à Sabres (Landes), par exemple. « Des valeurs ressenties en humidex supérieur 50 rarement atteintes en métropole et dangereuse pour la santé. Plus de doute. L’été qui avait parfois du mal à s’installer est bien arrivé ! », a commenté sur X le site Infoclimat. Le météorologue François Jobard parle, lui, d’une « chaleur peu enviable et dangereuse ».
Mais comment expliquer que 35 degrés avec un air très humide soient plus pénibles que 40 degrés dans une atmosphère très sèche ? En temps normal, le corps se rafraîchit grâce à la transpiration, c’est-à-dire l’évaporation de notre sueur. Mais si l’air est déjà très chargé en eau, il peut absorber moins d’humidité supplémentaire. Parfois, les gouttes de sueur finissent par « coller » à la peau. Il devient aussi plus difficile de respirer.
7 000 décès attribuables à la chaleur durant l’été 2022
Une canicule est ainsi beaucoup plus dure à supporter si elle « s’accompagne d’humidité, d’une absence de vent et/ou d’une pollution atmosphérique », décrit l’Assurance maladie. C’est particulièrement le cas pour les personnes âgées, celles fragilisées par une maladie, les enfants ou encore les sportifs en pleine activité physique, alors que les Jeux olympiques se poursuivent ce mardi. Durant l’été 2022, près de 7 000 décès attribuables à la chaleur ont été recensés par Santé publique France.
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Comme la veille, l’indice Humidex s’annonce encore très élevé mardi, d’après les prévisions des modèles météorologiques. Des pointes proches de 45 sont possibles, dans le sud-ouest et le centre du pays. Cette nouvelle journée éreintante pourrait s’achever par des orages, notamment en région parisienne. Et Météo France prévient que « les températures caniculaires se maintiendront au moins jusqu’à mercredi soir ».