Canada : une chaîne télévisée soupçonnée d’avoir licencié une journaliste à cause de ses cheveux

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Lisa LaFlamme, journaliste à la chaîne canadienne CTV News, a annoncé il y a deux semaines son licenciement. De nombreux internautes soupçonnent que son âge et sa chevelure sont la cause de son départ.

Une chevelure grise à l’origine de sa démission ? Lisa LaFlamme, une journaliste canadienne âgée de 58ans, a annoncé il y a quelques semaines son départ de la chaîne CTV News après 35 ans de bons et loyeaux services.

« Je suis encore choquée et attristée par la décision de Bell Media (groupe propriétaire de CTV News, NDLR) », a-t-elle déclaré dans une vidéo massivement partagée sur les réseaux sociaux.

Très connue des Canadiens, la journaliste a aussitôt reçu une vague de soutiens sur la toile. Plusieurs internautes ont par la suite accusé la chaîne de « sexisme » et d' »âgisme » envers son ancienne collaboratrice qui avait récemment pris une décision importante.

Vague de soutiens

Au cours de la crise sanitaire, la journaliste avait choisi d’assumer et d’afficher ses cheveux gris à l’antenne, une initiative bien accueillie par les téléspectateurs. Si elle n’évoque pas son changement capillaire comme raison de son licenciement, le timing choisi par l’antenne pour celui-ci a éveillé les soupçons des internautes.

« Cela a également soulevé des questions quant à savoir si elle n’est pas une autre femme sur la liste des innombrables personnes qui ont fait face au sexisme et à l’âgisme dans le secteur de l’information télévisée », peut-on lire sur Radio Canada.

De nombreuses femmes se sont alors prises en photo sur les réseaux sociaux, les cheveux gris, pour soutenir la journaliste-présentatrice. Plusieurs enseignes comme la chaîne de restauration rapide Wendy’s ou encore la marque de cosmétique Dove ont même affiché leur soutien aux personnes portant les cheveux gris.

La société évoque quant à elle une « décision financière » liée à un « changement dans les habitudes des téléspectateurs » et dément que la couleur de cheveux a quelque chose à voir avec cette décision. L’histoire a tellement fait parler d’elle que le président du groupe Bell Media, Mirko Bibic, s’est dit « convaincu » dans un communiqué que la chevelure, le sexe ou l’âge de la présentatrice n’avaient eu aucune importance dans son licenciement.

Article original publié sur BFMTV.com

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