L’interprète de « Ma philosophie » a poussé un coup de gueule contre les injonctions physiques et le devoir d’être en permanence une « bonne mère et une bonne épouse ».
« Cette chanson est la liste des choses qui me tracassent dans mon lit ». Dans C à vous sur France 5, la chanteuse Amel Bent a interprété, ce jeudi 6 février, son single Décharge mentale, expliquant vouloir mettre des mots sur la charge mentale qui touche beaucoup de femmes, elle y comprit.
Avant de se livrer, l’interprète de Ma philosophie a d’abord chanté en direct son titre, dans lequel elle libère ses tourments et dit notamment : « je ne vois plus aucun ami, une tournée ça laisse du vide. Et puis il faut que j’aille voir un médecin. »
Puis, Amel Bent s’est épanchée sur ses maux et ceux des autres. « Les femmes, en société, vont avoir plus de mal à veiller, à concilier leur vie de famille, de mère, d’épouse. On nous sollicite partout, tout le temps, sans rien nous excuser ! On n’est pas des surhumaines ! Ça fait partie de cette charge mentale », a détaillé la chanteuse propulsée par l’émission Nouvelle Star en 2004, comme vous pouvez l’entendre dans la séquence ci-dessous.
Élise Lucet estime « très important d’avoir des chansons » sur le sujet
Dans un discours plein de sincérité, Amel Bent poursuit : « il ne faut pas grossir, il faut rester jeune, il faut absolument être une bonne mère, une bonne épouse, être au top au boulot parce qu’on sait qu’on ne va pas nous rater ». Et ajoute : « Ce sont deux mots qu’on utilise depuis pas longtemps, mais sur quelque chose que ma mère a vécu, que ma grand-mère a vécu. Il est temps qu’on le dise ».
Réceptive aux propos d’Amel Bent, la journaliste Élise Lucet a réagi sur le plateau : « Les métiers d’apparence sont cruels pour les femmes, beaucoup plus que pour les hommes. J’attends d’avoir une Pierre Lescure au féminin sur un plateau ! ». La productrice et animatrice du magazine Envoyé spécial estime également qu’il est « très important d’avoir des chansons comme ça, car ça parle à énormément de femmes, quel que soit leur position sociale ».
Amel Bent a enfin conclu sur le fait qu’il était temps que les femmes disent « stop », en argumentant : « on a le droit aussi d’être fragile, d’avoir besoin de temps pour soi aussi, c’est hyper important. Cette charge mentale peut devenir aussi des problèmes de santé sérieux ».
Le HuffPost