Après Frédéric Souillot (FO) et Laurent Berger (CFDT) mardi, la Première ministre recevra ce mercredi Sophie Binet (CGT), François Hommeril (CFE-CGC) et Cyril Chabanier (CFTC).
Les leaders syndicaux continuent de défiler à Matignon ce mercredi. La CGT devant clore en fin de journée le bal des entretiens avec Élisabeth Borne, ouvert mardi par FO et la CFDT qui ont rappelé leur opposition à la réforme des retraites.
Les discussions reprennent à 10h45 avec le président de la CFE-CGC, François Hommeril, suivi à midi par celui de la CFTC, Cyril Chabanier. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a pour sa part rendez-vous à 17 heures.
Sans ordre du jour défini, chacun viendra avec ses priorités et sans doute l’envie de remettre les retraites sur le métier. Comme Frédéric Souillot, premier reçu mardi pour un échange « ferme, de chaque côté de la table ».
« On a ouvert le bal, mais on n’a pas dansé », a résumé à sa sortie le numéro un de Force ouvrière. « On a parlé de nos revendications », notamment sur les salaires, mais « nous n’avons pas accepté de calendrier » de négociations sur d’autres sujets que les retraites. « Il faut juste qu’on prenne les choses par le bon bout : si cette réforme est retirée ou ne s’applique pas, on discutera » du reste, a-t-il ajouté.
« On ne se contentera pas de mesurettes »
Moins intransigeant, Laurent Berger a lui aussi fait part à la Première ministre de son « ressentiment » après des mois de conflit social teintés d’une « forme de mépris », et de son « exigence » dans les concertations à venir. « On ne se contentera pas de mesurettes », a prévenu le patron de la CFDT, déroulant ses propositions sur les conditions de travail, les salaires, la prévoyance, « des sujets sur lesquels les travailleurs ne peuvent pas attendre » selon lui.
Sauf qu’une ombre plane déjà sur le fragile dialogue social, alors que les députés de la majorité s’activent pour torpiller la proposition de loi visant à abroger le recul de l’âge légal de la retraite, soutenue par les syndicats. « Ce serait inacceptable (qu’elle) ne soit pas examinée » comme prévu le 8 juin à l’Assemblée, a prévenu Laurent. Berger, qui appelle avec l’intersyndicale à une 14e journée de mobilisation le 6 juin.
Mais certains opposants « n’attendront pas sagement » ces échéances : le Réseau pour la grève générale, qui veut « construire un véritable rapport de force » avec l’exécutif, appelle à un rassemblement à 16 heures près des Invalides, à quelques enjambées de Matignon.