Borne reçoit les syndicats : « Si la réforme des retraites est retirée, on discutera », résume FO

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Secretary General of Force Ouvriere (FO) Union Frederic Souillot shows a pins reading "withdrawal" as he arrives for a meeting with French Prime Minister in Paris, on May 16, 2023. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)

Après Frédéric Souillot (FO) et Laurent Berger (CFDT) mardi, la Première ministre recevra ce mercredi Sophie Binet (CGT), François Hommeril (CFE-CGC) et Cyril Chabanier (CFTC).

Les leaders syndicaux continuent de défiler à Matignon ce mercredi. La CGT devant clore en fin de journée le bal des entretiens avec Élisabeth Borne, ouvert mardi par FO et la CFDT qui ont rappelé leur opposition à la réforme des retraites.

Les discussions reprennent à 10h45 avec le président de la CFE-CGC, François Hommeril, suivi à midi par celui de la CFTC, Cyril Chabanier. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a pour sa part rendez-vous à 17 heures.

Sans ordre du jour défini, chacun viendra avec ses priorités et sans doute l’envie de remettre les retraites sur le métier. Comme Frédéric Souillot, premier reçu mardi pour un échange « ferme, de chaque côté de la table ».

« On a ouvert le bal, mais on n’a pas dansé », a résumé à sa sortie le numéro un de Force ouvrière. « On a parlé de nos revendications », notamment sur les salaires, mais « nous n’avons pas accepté de calendrier » de négociations sur d’autres sujets que les retraites. « Il faut juste qu’on prenne les choses par le bon bout : si cette réforme est retirée ou ne s’applique pas, on discutera » du reste, a-t-il ajouté.

« On ne se contentera pas de mesurettes »

Moins intransigeant, Laurent Berger a lui aussi fait part à la Première ministre de son « ressentiment » après des mois de conflit social teintés d’une « forme de mépris », et de son « exigence » dans les concertations à venir. « On ne se contentera pas de mesurettes », a prévenu le patron de la CFDT, déroulant ses propositions sur les conditions de travail, les salaires, la prévoyance, « des sujets sur lesquels les travailleurs ne peuvent pas attendre » selon lui.

Sauf qu’une ombre plane déjà sur le fragile dialogue social, alors que les députés de la majorité s’activent pour torpiller la proposition de loi visant à abroger le recul de l’âge légal de la retraite, soutenue par les syndicats. « Ce serait inacceptable (qu’elle) ne soit pas examinée » comme prévu le 8 juin à l’Assemblée, a prévenu Laurent. Berger, qui appelle avec l’intersyndicale à une 14e journée de mobilisation le 6 juin.


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Mais certains opposants « n’attendront pas sagement » ces échéances : le Réseau pour la grève générale, qui veut « construire un véritable rapport de force » avec l’exécutif, appelle à un rassemblement à 16 heures près des Invalides, à quelques enjambées de Matignon.

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