Borne, Darmanin, Valls, Retailleau… Le grand retour des ministres d’État, mais pour quoi faire ?

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French Interior Minister Gerald Darmanin and Prime Minister Elisabeth Borne attend the questions to the government session at the National Assembly in Paris, France, December 5, 2023. REUTERS/Stephanie Lecocq

Ce titre honorifique définit les priorités gouvernementales. Il n’avait plus été attribué depuis 2019.

Pour former son équipe, François Bayrou a misé sur des poids lourds. Le gouvernement du Premier ministre, annoncé ce lundi soir, comporte en son sein quatre ministres d’État. Une distinction honorifique dont il avait lui même bénéficié lors de son court passage au ministère de la Justice entre mai et juin 2017, et qui était tombé dans l’oubli ces dernières années.

Le titre a été accordé par le leader centriste à deux de ses prédécesseurs à Matignon, Élisabeth Borne et Manuel Valls, nommés respectivement aux ministères de l’Éducation et des Outre-mer. Mais également à Bruno Retailleau, qui conserve son poste place Beauvau, ainsi qu’à Gérald Darmanin, qui revient au gouvernement comme garde des Sceaux.

Aucun ministre d’État n’avait été nommé depuis l’été 2019, lorsque Édouard Philippe était Premier ministre. François de Rugy, empêtré depuis dans plusieurs affaires sur son train de vie, avait été nommé ministre d’État à la Transition écologique et solidaire. Gérard Collomb ou encore Nicolas Hulot avaient également bénéficié de ce titre honorifique lorsque le maire du Havre était à Matignon. Lorsque François Hollande était président, aucun ministre n’en avait profité.

Un titre honorifique

Selon le site Vie publique, ce titre a avant tout une « portée honorifique », qui souligne l’importance du portefeuille et définit les priorités gouvernementales, comme cela avait été le cas pour André Malraux de 1959 à 1969. Il peut également avoir une « portée politique », afin par exemple de distinguer les chefs des partis de la majorité.

Traditionnellement, ce titre permet de fixer un ordre protocolaire. Les ministres d’État sont ainsi placés après le Premier ministre, mais devant tous les autres. Même si, juridiquement, il n’existe pas de hiérarchie entre les membres du gouvernement.

Tombé progressivement dans l’oubli, ce titre fait son grand retour avec François Bayrou. Le gouvernement du leader centriste se distingue par son nombre important de ministres d’État, mais ne bat pas de record. Les gouvernements d’Édith Cresson, de Michel Rocard, de Pierre Mauroy ou encore de Georges Pompidou en comptaient notamment cinq.

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