Après la tentative d’assassinat contre Donald Trump, une convention républicaine sous haute tension

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A pro-Trump supporter holds a portrait of former U.S President Donald Trump during a demonstration a day after Trump was shot in an assassination attempt during a rally in Pennsylvania, in Huntington Beach, California, U.S. July 14, 2024. REUTERS/Etienne Laurent

Donald Trump est arrivé à Milwaukee, dans le Wisconsin, ce lundi pour être officiellement désigner candidat du camp républicain, moins de 48 heures après sa tentative d’assassinat.

Dans un immense complexe sportif très moderne, à Milwaukee (Winsconsi, Etats-Unis), Donald Trump est attendu comme un héros. Des dizaines de milliers de partisans de l’ancien président des Etats-Unis se retrouvent ce lundi à Milwaukee pour la convention du Parti républicain au cours de laquelle il sera officiellement désigné candidat du parti. Cette grand-messe historique est sous haute tension, bouleversée par la tentative d’assassinat de l’ancien président.

L’ex-homme d’affaires de 78 ans, déjà arrivé dans l’ancienne ville industrielle, sera sans doute accueilli avec une ferveur renouvelée par ses partisans, qui ont failli perdre leur héros samedi, blessé à l’oreille à la suite d’un tir de sniper. Et le choix du lieu n’est pas un hasard. Dans ce complexe sportif, les murs sont tapissés de grandes photographies à la gloire du 45e président des Etats-Unis, qui veut en être aussi le 47e.

Mais l’image que tout le monde a en tête, et qui a fait le tour du monde, c’est celle d’un Donald Trump à l’oreille ensanglantée, le poing brandi, évacué de façon précipitée samedi par ses gardes du corps d’un meeting de campagne en Pennsylvanie. La photo a fait la Une des quotidiens américains dont le New York Times et le Washington Post. Un attentat qui a choqué une société américaine de plus en plus polarisée, voire ulcéré les plus radicaux des militants trumpistes, qui accusent ouvertement les démocrates d’en porter la responsabilité.

Le choix d’un futur vice-président pour Donald Trump

Si le choix du candidat républicain n’est pas une surprise, reste à se prononcer sur le vice-président qui accompagnera Donald Trump lors d’un nouveau mandat en cas de victoire le 5 novembre. Trois noms sont sur toutes les lèvres : J.D Vance, auteur à succès devenu élu du Congrès, Doug Burgum, milliardaire proche de Trump et gouverneur du Dakota du Nord et Marco Rubio, l’influent sénateur latino de Floride. Mais rien n’exclut un coup de théâtre de la part de Donald Trump qui pourrait annoncer un profil complètement inattendu. Le colistier du milliardaire républicain prononcera un discours mercredi soir dans la salle principale de la convention, recouverte pour l’occasion de tapis rouges et de motifs d’éléphants, le symbole du parti.

Le mot d’ordre de la convention ? « Rendre à nouveau à l’Amérique sa grandeur », un slogan en clin d’oeil à celui de Donald Trump en 2016. Pouvoir d’achat, immigration, criminalité et sécurité…Les thèmes majeurs de ce rendez-vous sont déjà annoncés. Mais le point culminant de ce grand événement institutionnel et festif interviendra jeudi, quand Donald Trump sera désigné candidat officiel des républicains à la présidentielle.

Son sacre ne fait plus le moindre doute. 100 000 ballons rouges, blancs et bleus, aux couleurs du drapeau américain, seront lâchés pour formaliser la décision. Le septuagénaire républicain est en ville depuis dimanche, mais garde son emploi du temps extrêmement discret, sécurité oblige.

Un évènement sous haute sécurité

50 000 participants sont attendus. Le centre-ville est déjà clôturé par de grandes grilles métalliques, quadrillé par des agents du Secret Service. Cette police d’élite chargée de la protection des hautes personnalités a assuré être « totalement prête » à garantir la sécurité de la convention républicaine. Elle est au coeur de vives critiques, accusée de ne pas avoir bien protégé Donald Trump lors de son meeting en plein air samedi.

Chamboulant son emploi du temps, le président Joe Biden s’est lui employé durant ce week-end qui marquera le pays à faire retomber la tension, dans plusieurs prises de parole solennelles. « Il n’y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique », a notamment déclaré le démocrate de 81 ans, avant d’appeler la nation à « s’unir ».

Le locataire de la Maison Blanche a également téléphoné à son rival, se disant « soulagé » qu’il soit sain et sauf et condamnant les tirs, à l’instar des principaux dirigeants du monde entier, à l’instar d’Emmanuel Macron qui lui adresse ses « voeux de prompt rétablissement ».

L’attentat perpétré contre Donald Trump n’est pas qu’une tragédie de son côté. Dans la course électoral, cet évènement pourrait lui être bénéfique, estiment des experts en sciences politiques, en citant le précédent de Ronald Reagan, grièvement blessé par balle en 1981 et élu président des Etats-Unis.

Ils relèvent en contraste combien Joe Biden est actuellement fragilisé par les questions taraudantes sur son âge avancé et son acuité mentale, avec des élus de son propre Parti démocrate qui l’appellent à se retirer de la course à la Maison Blanche. Sans compter la difficulté pour l’actuel président d’attaquer son adversaire dans un tel contexte post-tentative d’assassinat.

Donald Trump, de son côté, réécrit son discours prévu jeudi pour la clôture de la convention républicaine comme indiqué dans les colonnes du New York Post. Le cap donné ? Celui de l’unité. « Je veux essayer d’unir notre pays » comme l’explique le principal intéressé.

« Donald Trump va gagner, parce qu’on a toujours tendance à se rassembler autour de ceux qui ont été touchés », clame fièrement Kutlzer, résident de Milwaukee et sympathisant républicain à l’AFP. Pour le sexagénaire, pas de doute : la course pour la Maison Blanche est « pliée ».

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