Plus de 2 000 personnes sont mortes et plus de 9 000 blessées, samedi 7 octobre, dans un tremblement de terre de magnitude 6,3, qui a provoqué des glissements de terrain, dans l’ouest de l’Afghanistan.
L’épicentre du séisme a été localisé à 40 kilomètres au nord-ouest d’Hérat – ville considérée comme la capitale culturelle de l’Afghanistan –, et il a été suivi rapidement par quatre fortes répliques de magnitudes de 5,5, 4,7, 6,3 et 5,9 respectivement, a rapporté l’Institut de géophysique américain (USGS).
Des glissements de terrains dans les zones rurales et montagneuses
À Hérat, qui compte 1,9 million d’habitants selon les données de la Banque mondiale, les habitants et les commerçants de la ville ont fui les bâtiments lorsque le tremblement de terre a eu lieu, vers 11 h locales (06H30 TU) a constaté un journaliste de l’AFP, mais pour l’heure aucun bilan de victimes ou de dommages matériels n’avait été rapporté.
« Il est probable qu’il y ait un nombre important de victimes et que la catastrophe soit potentiellement étendue », indique l’USGS. « De précédents évènements ayant le même niveau d’alerte ont requis une réponse au niveau régional ou national. » « Dans les zones rurales et montagneuses, des glissements de terrains se sont produits », a affirmé le porte-parole des services de gestion des catastrophes naturelles, Mullah Jan Sayeq.
Un pays fréquemment en proie aux séismes
En juin 2022, un séisme de magnitude 5,9, le plus meurtrier en Afghanistan en près de 25 ans, avait fait plus d’un millier de morts et des dizaines de milliers de sans-abris, dans la province pauvre de Paktika (sud-est). Et en mars dernier, un séisme de magnitude de 6,5 a tué 13 personnes en Afghanistan et au Pakistan, à proximité de la localité de Jurm, dans le nord-est du pays.
L’Afghanistan subit fréquemment des séismes, en particulier dans la chaîne de montagnes Hindu Kush, proche du point de jonction entre les plaques tectoniques eurasienne et indienne. Le pays est déjà en proie à une sévère crise humanitaire, depuis le retour au pouvoir des Talibans en 2021 et le retrait de l’aide internationale qui a suivi.
(Avec AFP)