70 réservistes seront prochainement recrutés à Concarneau (Finistère) pour fonder la première escouade de réserve côtière bretonne, qui viendra épauler la flottille de réserve côtière basée à Brest (Finistère). Un maillon d’un large dispositif visant à mieux sécuriser les côtes françaises.
Mercredi 26 mars, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé la création de sept nouvelles escouades de réserve côtières (ERC). Elles viendront épauler la première flottille de réserve côtière, à Brest (Finistère), créée l’an passé pour piloter la façade Atlantique et une partie de la Manche, mais aussi la future flottille de réserve de la zone Méditerranée, qui sera prochainement active à Toulon (Var).
L’objectif de ces groupes de réservistes, ciblés pour un « maillage efficace » du littoral : épauler les autorités maritimes (gendarmerie maritime, affaires maritimes, etc. ) en action pour « une bonne promotion des bonnes pratiques en mer et en particulier dans le domaine de la protection et la préservation de l’environnement » ou encore « des opérations de protection des approches littorales par des missions d’observation, de renseignement, et de surveillance », selon le ministère des Armées. Ils participeront aussi à l’encadrement d’événements nautiques.
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Ces derniers étant d’ailleurs très nombreux en Bretagne, la première escouade de réserve côtière (ERC) sera basée à Concarneau (Finistère). La cité maritime d’importance, déjà bien connue pour la formation des gens de mer (lycée maritime, centre européen de formation continue maritime, etc.), sa station maritime, son marinarium et son port de pêche, représente un lieu stratégique de la côte sud de la région.
« 70 personnes par escouade seront donc recrutées », lance le capitaine de frégate (CF) Alban Simon, porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique, à Brest. L’objectif affiché pour cette campagne est par ailleurs de rajeunir les effectifs, en se concentrant sur des personnes de moins de 40 ans, en bonne forme physique comme psychique, avec un casier judiciaire vierge. « L’important est qu’ils soient géographiquement basés près du lieu base de l’ERC », poursuit le CF Alban Simon. « L’engagement serait, a minima, entre 20 et 30 jours par an. Une formation sera, bien sûr, dispensée, au niveau de l’état-major de la flottille de réserve côtière, et sur place, sur le lieu de l’ERC. »
Trois flottilles et 3 000 réservistes d’ici 2030
Une seconde ERC bretonne est également prévue pour la côte entre Saint-Cast (Côtes-d’Armor) et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Pour compléter la façade Atlantique, une troisième sera créée à Saint-Nazaire/Piriac-sur-Mer (Loire-Atlantique). Ces trois escouades viendront s’ajouter aux deux déjà existantes, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et à La Rochelle (Charente-Maritime), depuis septembre 2024.
La façade méditerranéenne accueillera pour sa part deux escouades, à Sète (Hérault) et à Cannes (Alpes-Maritimes). Elles dépendront du nouvel état-major de la flottille de réserve côtière Méditerranée, qui verra le jour à Toulon (Var) durant l’été 2025. Enfin, outre-mer, deux escouades seront créées cette année, la première à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et la seconde à Nouméa (Nouvelle-Calédonie).
À l’horizon 2030, précise le Ministère des Armées, « trois flottilles de réserve côtières, regroupant chacune dix escouades, auront été déployées sur tout le littoral français métropolitain, auxquelles s’ajouteront six escouades implantées outre-mer. Elles emploieront environ 3 000 réservistes opérationnels et seront équipées de vecteurs nautiques, routiers, et à terme aériens, sous la forme de microdrones ».
Des réunions d’information seront prochainement organisées dans les communes et villes de chaque ERC – a priori avant l’été.