Les élus de la majorité de la Ville de Paris ont exprimé leur intention de saisir la justice afin d’annuler la réservation de terrains, décidée par la région, pour accueillir le futur équipement hors de la capitale. Du côté de Saint-Quentin-en-Yvelines, où des échanges sont toujours en cours, aucune « inquiétude » particulière.
Un match à jouer sur le terrain… judiciaire ? Le sujet d’un futur stade du PSG revient sur le devant de la scène alors que vient de s’ouvrir ce mardi le Conseil de Paris. L’adjoint chargé des sports souhaite proposer jeudi aux élus de la capitale d’autoriser la Ville à saisir la justice. Objectif : faire annuler l’amendement de la région qui prévoit de réserver 50 ha – sans localisation, sans concertation – pour l’accueil d’un éventuel nouveau stade du PSG en Île-de-France.
Pas de quoi inquiéter Jean-Michel Fourgous, président (LR) de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui a un terrain tout trouvé sur la base de loisirs, dans la commune de Montigny-le-Bretonneux. « C’est ce qu’on appelle un coup politique, un coup de pression », lâche l’élu, qui voit là une manœuvre « hors sol » voire « un peu désespérée ». « Franchement ça ne m’inquiète pas d’ailleurs, je ne suis pas sûre que le PSG est très attentif à cela », ajoute-t-il, dubitatif.
La présidente (LR) du conseil régional n’a, elle non plus, pas manquer de réagir. « Au lieu d’essayer de couper les ailes du PSG par une procédure judiciaire qui n’a aucune chance d’aboutir, la mairie de Paris ferait mieux de reprendre le dialogue avec notre club si elle veut le garder au Parc des Princes », a lancé ce mardi Valérie Pécresse sur son compte X (ex-Twitter).
« Ils veulent l’un, voire le plus beau stade au monde »
Un nouvel épisode dans ce bras de fer qui oppose les propriétaires qatariens du Paris-Saint-Germain et la mairie de Paris, qui refuse de leur vendre le Parc des Princes. Plusieurs projets ont été évoqués, dont la construction d’une nouvelle structure hors de la capitale. Mais ce qui fait bondir les élus parisiens, c’est aussi le bruit d’un « projet assez fou », un « PSG Land » autour d’un nouveau stade de 80 000 places avec « concerts, cinémas, magasins, restaurants et hôtellerie ».
Vision qui n’est pas démentie sur le terrain. « Je ne peux pas trop en dire car c’est quand même peut-être mes futurs clients, mais les réunions que j’ai avec eux sont quand même très cadrées et très sérieuses, ajoute Jean-Michel Fourgous. Ils veulent un produit, un projet, avec une attractivité supérieure comme ce qui se fait actuellement et là-dessus, la réserve foncière du stade actuel ne répond pas au cahier des charges du PSG. C’est bien simple, ils veulent l’un, voire le plus beau stade au monde. »