Impôts : Macron approuve une « taxation » exceptionnelle mais « limitée » pour les grandes entreprises

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French President Emmanuel Macron speaks at the "Berlin Global Dialogue 2024" event taking place at the European School of Management and Technology (ESMT) in Berlin on October 2, 2024. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

Alors que le Premier ministre Michel Barnier ne cache pas sa volonté de mettre à contribution les « grandes entreprises » et les « plus fortunés », le chef de l’État tempère ce mercredi depuis Berlin et estime que cette taxation doit rester « limitée ».

Le président Emmanuel Macron a estimé ce mercredi qu’une « taxation exceptionnelle sur les sociétés », telle qu’annoncée par le gouvernement de Michel Barnier, était « bien comprise par les grandes entreprises » mais qu’elle devait être « limitée ».

Face aux finances publiques dégradées de la France, « la solution ne doit pas être un ajustement de court terme en coupant des dépenses sociales (…) ni surtaxer car nous n’avons pas de grandes marges de manœuvre fiscales », a dit le chef de l’État lors d’un forum à Berlin au lendemain de la déclaration de politique générale du Premier ministre.

Une hausse de fiscalité « temporaire »

Michel Barnier a souligné mardi que la dette publique « colossale » de la France était une « véritable épée de Damoclès » qui, si rien n’était fait, risquait de placer le pays « au bord du précipice ».

Voyant dans la réduction des dépenses « le premier remède » à l’endettement, il a aussi annoncé qu’une participation serait demandée aux « grandes entreprises qui réalisent des profits importants » et aux « Français les plus fortunés », au nom de la « justice fiscale ».

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Le ministre de l’Économie et des Finances Antoine Armand a réaffirmé mercredi que les contribuables les moins fortunés et les entreprises moyennes seraient épargnés, et insisté sur le fait que la hausse de fiscalité pour les plus aisés serait « temporaire ».

Emmanuel Macron entend agir au niveau européen

Pour Emmanuel Macron, la priorité absolue de l’économie française doit être l’amélioration du « taux d’activité des jeunes » et la réduction du « taux de chômage ». Il estime d’ailleurs que l’Allemagne s’en sort mieux que la France à cet égard.

Le président, dont le camp a perdu la majorité en France après une défaite électorale, entend continuer à jouer un rôle pour tenter de stimuler la compétitivité et la croissance. Mais son action s’exercera désormais en priorité au niveau européen, a-t-il dit.


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« Pour moi, la première priorité est l’échelle européenne », a déclaré le chef de l’Etat depuis Berlin. « C’est là qu’on peut débloquer beaucoup de croissance et de potentiel », a-t-il plaidé, disant notamment vouloir impulser « un choc de simplification » dans l’Union européenne, dont le dynamisme économique et l’innovation sont entravés, selon lui, par un trop grand nombre de réglementations.

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