JUSTICE – Une première prise de parole. Dominique Pelicot, principal accusé dans l’affaire des viols de Mazan, qui n’était plus apparu à l’audience depuis mercredi dernier pour raisons de santé, a fait son retour, ce mardi 17 septembre, devant la cour criminelle du Vaucluse.
Pour la première fois, Dominique Pelicot, qui a reconnu les faits sans jamais s’expliquer, va être interrogé sur les faits et sa personnalité, a annoncé le président de la cour, Roger Arata. À la barre, ses premiers mots ont été : « Bonjour Monsieur le président, je reconnais les faits dans leur totalité ».
« Est-ce que vous maintenez la reconnaissance des faits ? », lui demande le président. Réponse de Dominique Pelicot : « Bonjour Monsieur le président, je reconnais les faits dans leur totalité ».
— Juliette Campion (@JulietteCampion) September 17, 2024
« Je demande pardon, même si ce n’est pas pardonnable »
Le principal accusé est d’abord revenu sur des faits graves survenus pendant son enfance, et notamment des violences sexuelles perpétrées par un infirmier, qu’il a subi à l’âge de 9 ans.
À la barre, il a aussi parlé de son ex-épouse, Gisèle Pelicot. Dominique Pelicot est accusé de l’avoir droguée, violée, et fait violer par des dizaines d’hommes recrutés sur internet. « On a eu trois enfants et 7 petits enfants que je n’ai jamais touchés. Je suis un violeur comme les autres dans cette salle. Ils savaient tout, ils ne peuvent pas dire le contraire », a-t-il ensuite affirmé. Au sujet de Gisèle Pelicot, il déclare : « elle ne méritait pas ça »
Dominique #Pelicot : on a eu trois enfants et 7 petits enfants que je n’ai jamais touché. Je suis un violeur comme les autres dans cette salle ils savaient tout – rumeurs sur les bancs de La Défense – ils ne peuvent pas dire le contraire @RMCInfo
— Marion Dubreuil (@MarionDub) September 17, 2024
Les excuses sont venues ensuite. « Je suis coupable de ce que j’ai fait. Je prie ma femme, mes enfants, mes petits-enfants, Madame M., de bien vouloir accepter mes excuses. Je regrette ce que j’ai fait, je demande pardon, même si ce n’est pas pardonnable », a poursuivi Dominique Pelicot, affirmant : « on ne naît pas pervers, on le devient ».
Le témoignage de Dominique Pelicot est aussi crucial pour le cas des autres hommes, âgés de 26 à 74 ans, jugés à ses côtés. La cour devrait dans les prochains jours poursuivre l’examen, déjà entamé, de quatre d’entre eux : Jean-Pierre M., 63 ans, Jacques C., 72 ans, Lionel R., 44 ans, et Cyrille D., 54 ans.