La présidentielle de novembre est l’occasion de « tracer un nouveau chemin », a lancé cette nuit la candidate démocrate en conclusion de quatre jours de convention à Chicago.
« Au nom de tous les Américains », Kamala Harris a lancé jeudi soir un message d’unité en acceptant l’investiture du Parti démocrate, en conclusion d’une convention absolument euphorique.
« Je promets d’être la présidente de tous les Américains », a dit la vice-présidente de 59 ans, vêtue d’un tailleur-pantalon sombre, dans les ovations assourdissantes des milliers de délégués.
« Au nom du peuple, au nom de tous les Américains, peu importe leur parti, leur race, leur genre », au nom de ceux « qui travaillent dur, poursuivent leurs rêves et veillent les uns sur les autres, au nom de tous ceux dont l’histoire ne peut s’écrire que dans la plus grande nation du monde, j’accepte votre nomination pour devenir présidente des États-Unis », a lancé Harris devant une foule transcendée.
La présidentielle de novembre est l’occasion de « tracer un nouveau chemin », a dit la candidate, s’adressant à toutes les « personnes aux différents points de vue politiques qui nous regardent ce soir », dans le discours le plus important de sa vie.
Devant elle, la grande majorité des représentants et représentantes venus de tous les États américains portaient du blanc. Cette couleur, associée aux grands combats politiques des femmes, témoigne de leur espoir de voir la vice-présidente de 59 ans devenir la première présidente des États-Unis, en battant le 5 novembre le candidat républicain Donald Trump.
« Pourquoi ne choisirions-nous pas une dirigeante qui est solide, expérimentée et une dure à cuire ? » a demandé la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, acclamée. En blanc elle aussi, elle a dit, après avoir ironisé sur le train de vie de milliardaire de Donald Trump, qui n’est « jamais allé au supermarché » : « Kamala Harris ? Elle nous comprend. Elle nous voit. Elle est comme nous. »
Légère avance sur Trump
La convention démocrate a rassemblé chaque soir plus de 20 millions de téléspectateurs, attirés par les discours percutants des Obama ou par la programmation musicale aussi scintillante que politique.
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La candidate démocrate, née d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, a évoqué son enfance dans une famille de la classe moyenne et ses engagements d’ancienne procureure de Californie.
Les sondages donnent à Kamala Harris une légère avance sur Donald Trump dans les intentions de vote au niveau national. Ce n’est en rien une garantie de victoire, à 74 jours d’un scrutin qui se jouera certainement, comme en 2016 et 2020, dans une poignée d’États clés.
En quatre semaines ahurissantes, l’Amérique a vu son actuel président, Joe Biden, abandonner sa candidature, et son ancien président, Donald Trump, être victime d’une tentative d’assassinat.