Opposée à l’Allemagne en quart de finale, l’équipe de France féminine de handball s’est imposée sans surprise ce mardi (26-23) au stade Pierre-Mauroy, à Villeneuve-d’Ascq.
Elles ont quitté le chaudron de l’Arena Paris Sud de la Porte de Versailles pour la fureur de l’immense stade Pierre-Mauroy. Lors de leur quart de finale contre l’Allemagne, dans cette enceinte XXL de 27 000 places à l’ambiance bouillante, les handballeuses françaises ratent même le début de la Marseillaise. De quoi faire sourire Estelle Nze Minko, avant de reprendre à pleins poumons l’hymne en cours de route. Mais la capitaine et ses coéquipières se ressaisissent vite ensuite. Plus grand-chose ne viendra alors les perturber jusqu’à la victoire (26-23), qualification en demi-finale des Jeux olympiques en poche.
Après un premier arrêt de Laura Glauser, Tamara Horacek trouve la lucarne sur un tir en appui : on pense les Bleues bien lancées. Mais il sera bien plus difficile de trouver les filets ensuite. Pendant de longues minutes ni les Françaises, plombées par des pertes de balles et les poteaux, ni les Allemandes, tombées sur une Laura Glauser de feu, n’y arrivent.
Le premier but allemand, grâce à l’ancienne joueuse de Metz Xenia Smits, arrive au bout de huit minutes de jeu. Mais les Françaises accélèrent : une interception d’Alicia Toublanc et une contre-attaque d’Estelle Nze Minko plus tard, voilà le premier écart fait (4-1). Si la titulaire indiscutable Tamara Horacek assure, les remplaçantes ne sont pas en reste. Au tour de Grâce Zaadi et Lucie Granier de briller et d’accentuer le score (9-3, 15 minutes de jeu). Mais voilà, les Allemandes, pas favorites, n’ont rien à perdre et leurs arrières font parler leur puissance. Elles leur permettent d’être encore dans le coup à la mi-temps (13-10).
À lire aussiJO Paris 2024 : au volley, au hand ou au basket… les France-Allemagne, c’est « je t’aime, moi non plus ! »
A la sortie des vestiaires, c’est Laura Flippes qui met d’entrée les Bleues sur de bons rails (15-10). Mais les Allemandes n’ont pas dit leur dernier mot et font même passer un petit frisson dans les travées du stade lors qu’elles égalisent au bout de 40 minutes de jeu (15-15). Cela ne durera pas : Horacek puis Toublanc se jouent de la défense et redonnent de l’air aux Tricolores, qui ne craqueront pas et conserveront un petit écart jusqu’au coup de sifflet final. Celui qui envoie pour de bon la France en demi-finale des JO.
Laura Glauser comme rempart
Si Astérix, Obélix et Panoramix sont présents dans les tribunes du stade Pierre-Mauroy, pas besoin de potion magique. Les Françaises ont leur irréductible gauloise dans ses cages : Laura Glauser. Infranchissable en première période, la gardienne tricolore a sorti les parades qu’il fallait en seconde période quand ses adversaires pensaient pouvoir revenir dans le match (13 arrêts au total). Des « Laura, Laura ! » descendent des tribunes. Le public ne s’y trompe pas. Avec une telle gardienne, la France peut voyager loin. Très loin. Et aborder sereinement sa demi-finale, contre la Suède ou la Hongrie, jeudi.