INFO LE PARISIEN. Les agents chargés de la sécurité par les bailleurs sociaux auraient passé à tabac un habitant du quartier des Hautes-Noues, à Villiers-sur-Marne, ce jeudi soir. Il était encore dans le coma 2 heures après les faits, lorsqu’il a été évacué vers l’hôpital Bégin. Quatre agents ont été placés en garde à vue.Par Florian Loisy
« C’est une bavure, c’est une bavure. » Il est près de 2 heures, dans la nuit de jeudi à ce vendredi, dans le quartier des Hautes-Noues, à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne). Les jeunes hurlent leur colère. En face, les policiers tentent de canaliser un début d’émeute et d’exfiltrer une dizaine d’agents de sécurité travaillant pour les bailleurs sociaux.
Plusieurs membres du Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance (GPIS), des équipes mobiles qui patrouillent la nuit dans les parties communes de certaines résidences HLM, ont été blessés. La foule leur reproche d’avoir passé à tabac un habitant de manière « exagérée » et « en dehors de leur périmètre d’action ».
Une scène filmée par des témoins
Tout commence un peu après minuit. Encerclé sur un trottoir par une dizaine d’agents du GPIS, un homme aurait été frappé puis mis au sol par les agents qui, eux n’auraient reçu aucun coup, selon les témoignages des habitants et les images de cette scène filmée par quelques-uns depuis leurs logements.
Puis, à l’instant où la victime gît, allongée sur le trottoir, plusieurs membres du service de sécurité se seraient rués sur lui. Inconsciente, elle est ensuite portée par les agents jusque dans une voiture. Mais des groupes de jeunes empêchent les équipes du bailleur de sortir du quartier. Les policiers sont appelés en renfort. Ils parviennent à extraire la dizaine de membres du GPIS de cette nasse. De son côté, le Samu prend en charge la victime, plongée dans le coma. Cet homme n’avait toujours pas repris connaissance ce vendredi vers 3 heures du matin. Il a été ensuite transporté en urgence vers l’hôpital Bégin, à Saint-Mandé.
À l’issue de cette opération, les policiers ont placé quatre des membres du GPIS en garde à vue au commissariat de Chennevières-sur-Marne. Leurs auditions permettront de comprendre les circonstances de cette interpellation sur la voie publique. Car selon les premiers éléments d’enquête, tout serait parti d’un outrage sur l’un de ces vigiles.