Commission européenne : la présidente sortante Ursula von der Leyen réélue pour un second mandat

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Ursula von der Leyen addresses lawmakers before a vote to choose the next President of the European Commission, at the European Parliament in Strasbourg, France, July 18, 2024. REUTERS/Johanna Geron

La dirigeante allemande a su manœuvrer habilement pour obtenir suffisamment de voix. Juste avant son élection, elle a prononcé un discours pour détailler sa feuille de route pour les années à venir.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a été réélue ce jeudi pour un nouveau mandat de cinq ans.

L’issue du scrutin, qui a eu lieu à bulletins secrets, s’annonçait serrée après la poussée de l’extrême droite aux élections de juin, même si la dirigeante conservatrice allemande semblait en bonne position après d’intenses pourparlers avec les groupes politiques. Les Vingt-Sept États de l’Union européenne s’étaient entendus fin juin pour lui accorder un nouveau mandat de cinq ans à la tête de l’exécutif européen, où elle s’est imposée depuis 2019 à travers les crises, du Covid à la guerre en Ukraine.

« On ne veut pas lui donner un blanc-seing »

Ursula von der Leyen se présentait comme étant gage de stabilité face aux tensions géopolitiques : guerres en Ukraine et à Gaza, contentieux commerciaux avec Pékin, retour possible de Donald Trump à la Maison blanche, etc. « On est conscient des risques, avec d’autres candidats qui nous correspondraient encore moins. Pour autant, on ne veut pas lui donner un blanc-seing, on veut qu’elle continue à agir en cohérence avec notre agenda : industrie de défense, numérique, investissements… », insistait avant l’élection l’eurodéputée française Marie-Pierre Vedrenne (Renew).


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Juste avant d’être réélue, Ursula von der Leyen a dévoilé sa feuille de route politique pou les cinq ans à venir. Elle a notamment annoncé la création d’un commissaire européen au Logement, une première, et dit vouloir renforcer l’agence Frontex, notamment en « triplant » le nombre de gardes-frontières. Sur le plan international, elle a de nouveau clamé que « le bain de sang à Gaza devait cesser immédiatement » et dénoncé la « soi-disant mission de paix » récente du Premier ministre hongrois Victor Orban à Moscou.

Reste qu’aux yeux d’Alberto Alemanno, professeur à HEC Paris, la dirigeante allemande aurait tort de « se disperser trop en promettant quelque chose à tout le monde, sans satisfaire pleinement » chaque délégation.

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