Après le choc des européennes, la gauche et des syndicats appellent à « manifester largement » le week-end prochain

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Paris, France, le 10 juin 2024. Les leader des partis Gauche, Marine Tondelier, les Ecologistes Europe Ecologie Les Verts, Olivier Faure Parti Socialiste PS, Fabien Roussel Parti Communiste Français, Emmanuel Bompard LFI La France Insoumise, se sont réunis au siège des écologistes pour essayer de trouver un accord pour les législatives après la dissolution de l'Assemblée Nationale sur aux élections européennes. photo : LP / Olivier Corsan

La CFDT, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires ont appelé à manifester le week-end prochain appelant à « un sursaut démocratique et social ». « À défaut, l’extrême droite arrivera au pouvoir », mettent en garde les syndicats. Leur appel a été relayé par les figures de la gauche.

Parti socialiste, Parti communiste, Ecologistes et France insoumise ont appelé lundi à « rejoindre les cortèges » prévus ce week-end à l’appel de la CFDT, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires qui veulent « manifester le plus largement possible ».

Ces cinq organisations syndicales avaient appelé plus tôt dans la soirée, dans un communiqué commun, à manifester ce week-end « pour porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail » en amont des élections législatives du 30 juin et 7 juillet. « Notre République et notre démocratie sont en danger », alertent ces syndicats face au risque d’une victoire de l’extrême droite lors du scrutin.

Les partis de gauche, ainsi que Place publique et Génération.s, ont expliqué dans un communiqué commun vouloir eux « porter un programme de rupture » à travers un « nouveau front populaire ». « En écho à l’appel des syndicats ce soir et de la jeunesse, nous appelons à rejoindre les cortèges et à manifester largement », ont-ils ajouté.

« Revenir sur la réforme des retraites et celles de l’assurance chômage »

Lundi soir, des milliers de personnes dont de très nombreux jeunes se sont déjà rassemblées dans plusieurs villes de France pour dire leur opposition à l’extrême droite qui, dénoncent-elles, se retrouve « aux portes du pouvoir ». « Il faut un sursaut démocratique et social. À CFDT, CGT, Unsa, FSU et Solidaires.

Les organisations revendiquent notamment de « revenir sur la réforme des retraites et sur celles de l’assurance chômage ». « Le gouvernement doit en particulier immédiatement renoncer à sa réforme de l’assurance chômage », demandent-elles.

Les N.1 des huit syndicats, membres de l’intersyndicale qui a fait front en 2023 contre la réforme des retraites étaient réunis lundi soir au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis). FO, la CFE-CGC et la CFTC ne sont pas signataires du texte diffusé lundi soir et à l’appel à manifester. La réunion a duré environ deux heures et n’a pas donné lieu à une prise de parole. Les secrétaires généraux ont convenu de se revoir d’ici le 9 juillet. Une conférence de presse au conseil économique, social et environnemental (Cese) contre la réforme de l’assurance chômage doit être organisée mardi par la CFDT, la CGT, FO, CFE-CGC et CFTC.

« Une très mauvaise nouvelle pour les travailleuses et les travailleurs »

Plus tôt dans la journée de lundi, la CFDT, premier syndicat français avait jugé que la poussée de l’extrême droite aux élections européennes était « une très mauvaise nouvelle pour les travailleuses et les travailleurs ».

« En annonçant de façon totalement précipitée et dangereuse la dissolution de l’Assemblée nationale, le président de la République (Emmanuel Macron) transforme ce scrutin en rendez-vous hexagonal. La CFDT le déplore. Comme elle l’a toujours fait, elle mobilisera toutes ses forces pour que l’extrême droite n’accède pas au pouvoir », a poursuivi le syndicat dans un communiqué.


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« C’est avec une énorme colère que la CGT accueille ces résultats alors qu’elle alerte, en vain, depuis des années », a indiqué de son côté la CGT, appelant à un « front populaire » face à l’extrême droite.

Le syndicat des cadres CFE-CGC rappelle dans un communiqué « le contexte social » qu’Emmanuel Macron « a contribué à créer en déployant une politique d’appauvrissement du travail et des régimes gérés par les partenaires sociaux ».

« Emmanuel Macron a désespéré son pays »

« Emmanuel Macron a désespéré son pays sans lui apporter la prospérité promise », affirme la CFE-CGC qui « appelle l’ensemble des Français à la vigilance et au discernement nécessaires à imposer par leur vote une restauration des équilibres entre le pouvoir politique et les corps intermédiaires ».

Le président de la CFTC, Cyril Chabanier, a déclaré à l’AFP que le syndicat chrétien « ne fait pas de politique » et qu’il « ne commente jamais les résultats ». Mais, a-t-il ajouté, « la seule chose est que nous sommes une organisation réformiste, humaniste et modérée, ça veut tout dire ! »

Dans un communiqué, FO a relevé que la dissolution de l’Assemblée nationale, constituait « un aveu d’échec ». FO rappelle « son opposition à toute forme de racisme et de rejet de l’autre, ainsi que son attachement fondamental aux valeurs républicaines de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité » mais « restera sur le terrain syndical pour porter ses revendications en toute indépendance ».

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