Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron part sur place dès ce soir pour y installer « une mission »

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Paris, France, le 18 mars 2024. Emmanuel Macron, le président de la République, a reçu à l'Elysée pour les 80 ans du CRIF, le Conseil représentatif des Institutions juives de France. Photo : LP / Olivier Corsan

Emmanuel Macron partira « dès ce (mardi) soir » heure de Paris en Nouvelle-Calédonie pour y installer « une mission » dont les contours n’ont pas été détaillés.Par Le Parisien 

L’annonce a été faite par la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot à la sortie du Conseil des ministres. Le président de la République Emmanuel Macron se rendra en Nouvelle-Calédonie, en proie à des émeutes, « dès ce (mardi) soir » heure de Paris pour y installer « une mission ». « Il part dans un esprit de responsabilité », a détaillé Prisca Thévenot d’après qui le chef de l’État est « mobilisé sur le sujet comme il l’est depuis 2017 ». Aucune autre précision n’a été communiquée pour l’heure.

« La priorité est le retour à l’ordre. C’est le préalable à tout dialogue. » « L’enjeu est d’assurer la mobilité sur le territoire lui-même » notamment pour se rendre « dans les centres de santé et les hôpitaux », a affirmé Prisca Thévenot qui a insisté sur la levée récente de 76 barrages. « Le gouvernement est pleinement mobilisé pour assurer la continuité de la vie » en Nouvelle-Calédonie, a ajouté la porte-parole du gouvernement. Selon elle, « beaucoup reste à faire avant un retour à la normale ». D’autres renforts de force de l’ordre doivent arriver sur place d’ici ce « jeudi ».

Attal sur place « dans les semaines à venir » ?

Prisca Thévenot a également affirmé que le Premier ministre Gabriel Attal aurait « l’occasion d’aller (en Nouvelle-Calédonie) pas immédiatement, mais dans les semaines à venir ».


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Huit jours après le début de violences inédites en 40 ans sur l’archipel français, le fragile retour au calme « se poursuit sur l’ensemble du territoire » calédonien, avait indiqué le représentant de l’État sur place, Louis Le Franc, dans un communiqué publié ce mardi matin. Il avait annoncé l’envoi d’effectifs supplémentaires « dans les heures à venir » pour juguler les violences qui secouent l’archipel depuis le 13 mai, en réaction à une réforme constitutionnelle décriée par les indépendantistes.

Car Nouméa et son agglomération continuent d’être le théâtre d’affrontements localisés et les barrages se sont même étoffés ou ont été reconstitués par endroits dans la nuit, a constaté un journaliste de l’AFP, auquel plusieurs témoins ont fait état d’importantes détonations et d’affrontements dans le quartier de Tuband. Six personnes ont été tuées depuis le début des violences. Parmi les morts figurent deux gendarmes mobiles dont les dépouilles ont été ramenées lundi par avion militaire dans l’Hexagone.

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À l’issue du troisième Conseil de défense organisé lundi en moins d’une semaine, l’Élysée a également annoncé la mobilisation « pour un temps » de militaires afin de « protéger les bâtiments publics » de l’archipel du Pacifique Sud et de soulager policiers et gendarmes.

Ce mardi matin, sur la route express qui mène à l’aéroport international, l’entrepôt d’une entreprise de fourniture de bureaux était en feu, dégageant une épaisse fumée noire. Deux carcasses de voitures empilées forment un barrage à 200 mètres de là, de jeunes hommes encagoulés filtrant le passage des voitures. Sur les barrages, la mobilisation ne semble pas faiblir malgré le déploiement massif de forces de sécurité intérieure, qui dépassent désormais les 2.700 personnes.

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