Sénégal: Bassirou Diomaye Faye a prêté serment et devient le cinquième président du pays

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Bassirou Diomaye Faye a prêté serment ce 2 avril 2024 à Diamniadio, près de Dakar. Il est devenu le cinquième président de l’histoire du Sénégal. Il succède à Macky Sall, chef de l’État de 2012 à 2024.

Au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, qui était il y a un peu plus de deux semaines encore un candidat de l’opposition en prison ainsi que le candidat de substitution d’Ousmane Sonko – leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) – et qui a été élu dès le premier tour de la présidentielle du 24 mars 2024, vient donc d’être investi cinquième et plus jeune président de l’histoire de son pays.

« Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois », a-t-il déclaré, la main droite levée, devant des centaines d’officiels sénégalais et huit chefs d’État africains au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar. 

Bassirou Diomaye Faye a prononcé son discours d’investiture sous un tonnerre d’applaudissements. 

Debout, l’écharpe verte et le collier doré de l’ordre national du Sénégal barrant sa poitrine, le visage sérieux, dans son costume sombre, Bassirou Diomaye Faye a commencé par rendre hommage aux Sénégalais qui l’ont élu, relate notre correspondante Léa-Lisa Westerhoff. « Le 24 mars, c’est le Sénégal qui a gagné », a-t-il insisté sous les applaudissements.

Bassirou Diomaye Faye n’a pas manqué de revenir sur ce bras-de-fer de trois ans entre le président sortant, Macky Sall, et son parti, le Pastef. Bras-de-fer qu’il a mené en prison, mais dont il retient l’urgence de retrouver une cohésion nationale et un climat apaisé dans le pays. Un discours fédérateur et humble à l’image de ses déclarations précédentes.

Le jeune président s’est dit conscient du profond désir de changement des Sénégalais. Il a promis d’y travailler inlassablement, promis la stabilité et la promotion de l’intégration africaine, plus de solidarité aussi avec les pays voisins face aux enjeux de sécurité. « Je souhaite un pays d’espérance, un pays apaisé, avec une justice indépendante et une démocratie renforcée, telle est ma promesse devant Dieu. » Voilà comment le président a conclu ce discours sous un tonnerre d’applaudissements et ces cris : « Diomaye président ! »

C’est donc ainsi qu’a pris fin cette cérémonie d’investiture dans le hall d’exposition très bruyant du Centre de conférences de Diamniadio.

Bassirou Diomaye Faye est ensuite attendu au Palais, au centre-ville, par le président sortant pour la passation de pouvoir. Macky Sall n’a pas assisté à cette cérémonie d’investiture ce mardi matin.

Huit chefs d’État étrangers ont fait le déplacement, comme le Nigérian Bola Ahmed Tinubu par exemple, président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), mais aussi le président de la Mauritanie, de la Gambie, de la Guinée-Bissau ou encore de la Guinée Conakry.

Particulièrement remarquée aussi, l’invitation qui avait été donnée aux trois dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ce sont finalement les présidents des Parlements de transition du Mali et du Burkina Faso qui sont venus. Et, selon des sources proches du président, Bassirou Diomaye Faye tenait à leur tendre la main aujourd’hui. Car il aimerait œuvrer à leur retour au sein de la Cédéao. L’investiture qui se termine marque, en tout cas, la troisième alternance par les urnes dans l’histoire du Sénégal.

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