Attentat de Moscou: Poutine impute l’attaque à des «islamistes radicaux» mais pointe toujours l’Ukraine

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Pour la première fois, le président Russe Vladimir Poutine a accusé des « islamistes radicaux » d’être à l’origine de l’attentat survenu dans la banlieue de Moscou le 22 mars. Revendiquée par l’organisation État islamique, l’attaque du Crocus City Hall a fait au moins 139 personnes. Mais le dirigeant russe n’oublie pas Kiev.

Vladimir Poutine a affirmé ce lundi 25 mars que l’attentat de vendredi contre une salle de concert près de Moscou, revendiqué par l’organisation État islamique (EI), avait été commis par « des islamistes radicaux » qui selon lui ont ensuite tenté de fuir vers lUkraine.

« Nous savons que (ce) crime a été commis par des islamistes radicaux ayant une idéologie contre laquelle le monde islamique se bat lui-même depuis des siècles », a-t-il déclaré lors d’une réunion gouvernementale, évoquant ce lien pour la première fois, trois jours après la revendication de l’attaque par l’EI. « Nous savons qui a commis cette atrocité contre la Russie et son peuple. Ce qui nous intéresse, c’est le commanditaire », a-t-il ajouté.

Il a ensuite répété que les assaillants, après l’attaque qui a fait au moins 139 morts, selon un nouveau bilan, avaient tenté de fuir vers l’Ukraine avant d’être arrêtés.

« Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine ? Qui les attendait là-bas ? Ceux qui soutiennent le régime de Kiev ne veulent pas être des complices de la terreur et des soutiens du terrorisme, mais beaucoup de questions se posent », a dit le président russe.

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« À qui cela profite ? », se demande Vladimir Poutine

Le week-end dernier, M. Poutine et ses services de sécurité du FSB n’avaient pas mentionné d’implication jihadiste, évoquant de concert une piste ukrainienne qui a été vivement démentie par Kiev et les Occidentaux. Lundi 25 mars, le président russe a néanmoins à nouveau sous-entendu que l’attaque pourrait avoir un lien avec Kiev et ses soutiens.

« Immédiatement, on se demande à qui cela profite ? Cette atrocité peut être un nouvel épisode de la série de tentatives de ceux qui, depuis 2014, combattent notre pays à travers le régime néonazi de Kiev », a-t-il affirmé. « Et les nazis, c’est bien connu, n’ont jamais dédaigné utiliser les méthodes les plus sales et les plus inhumaines pour atteindre leurs objectifs », a-t-il déclaré.

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