Second mandat : les défis qui attendent Emmanuel Macron

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Réélu pour cinq années supplémentaires, Emmanuel Macron doit désormais répondre aux attentes d’une société nettement divisée. Législatives de juin, pouvoir d’achat, santé, réforme des retraites, urgence climatique : les défis sont nombreux pour un président de la République qui a promis une « méthode refondée » pour gouverner la France.

Après un premier quinquennat d’Emmanuel Macron marqué par la crise des Gilets jaunes et la pandémie de Covid-19, la carte des résultats du scrutin de dimanche dessine deux France : d’un côté, les grandes métropoles, les classes moyennes supérieures et les retraités ayant voté Macron ; de l’autre, une France plus populaire, se sentant souvent exclue, particulièrement dans le Nord-Est et le pourtour méditerranéen, ayant voté Le Pen.

Confronté à cette France divisée, le chef de l’État doit rebâtir la cohésion sociale. Après la perte de deux millions de voix entre les seconds tours de 2017 et 2022, et face à un taux d’abstention record lors du scrutin de dimanche (28 %), Emmanuel Macron a promis une « méthode refondée » pour être le « président de tous ». Mais les défis qui l’attendent sont nombreux.

  • Les législatives dans sept semaines

Dans un premier temps, le président fraîchement réélu devra affronter les élections législatives des 12 et 19 juin. Sur fond de recomposition du spectre politique, l’objectif pour le camp Macron est d’organiser une nouvelle majorité et de s’assurer de sa solidité.

Avec un score de 41,5 % des voix au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen nourrit l’espoir d’obtenir « un grand nombre de députés » en réunissant les forces opposées au chef de l’État.

À gauche, après des débuts prometteurs, les négociations pour l’union en vue des législatives patinent entre La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts et le Parti communiste. Les socialistes ont finalement réussi à entrer dans la danse : une rencontre avec les Insoumis est programmée mercredi.

  • La baisse du pouvoir d’achat

Alors que Marine Le Pen avait fait du pouvoir d’achat des Français un des thèmes centraux de sa campagne, Emmanuel Macron a de son côté évoqué le 13 avril sur TF1 « une loi exceptionnelle pour le pouvoir d’achat » dont l’objectif est de réindexer toutes les retraites sur l’inflation et d’alléger les charges pour les indépendants.

Il faut « répondre au message de colère, d’inquiétude de millions de Français qui disent ‘Je ne m’en sors pas' », a affirmé de son côté le ministre de l’Économie Bruno Le Maire lundi sur franceinfo, confirmant que le bouclier sur les tarifs du gaz serait « maintenu jusqu’à la fin de l’année 2022 », et que le gouvernement travaillait pour « l’été » à un dispositif d’aide ciblant les gros rouleurs.

  • L’hôpital sous tension

Plans blancs, lits fermés, services en sursis : les signaux d’alerte se multiplient à l’hôpital, où les pénuries d’effectif aggravées par la grippe et le Covid-19 ne laissent pas de répit en attendant la « grande conférence » sur la santé promise par Emmanuel Macron. Après deux années de crise sanitaire, et malgré les hausses de salaire sans précédent du « Ségur de la santé », le secteur souffre plus que jamais d’un manque criant de bras.

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