Opérations « école déserte » en Seine-Saint-Denis : les enseignants ce jeudi devant leur ministère pour un plan d’urgence

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Paris, VIème arrondissement. Des enseignants de Seine-Saint-Denis ont manifesté près du groupe scolaire privé Stanislas pour réclamer un plan d'urgence pour l'éducation dans le 93.

Les syndicats enseignants de Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre et jeune de France, réclament la création de nouveaux postes, la réparation des établissements délabrés ou encore l’abrogation de la réforme du choc des savoirs.

Ils se déplacent pour faire part de leur colère. Les syndicats enseignants de Seine-Saint-Denis appellent à un rassemblement, ce jeudi midi devant le ministère de l’Éducation à Paris, pour réclamer un plan d’urgence pour l’école dans le département le plus pauvre et jeune de France.

L’intersyndicale départementale FSU, CGT, SUD, CNT et FO s’est donné rendez-vous à 12 heures place de la Sorbonne pour rejoindre ensuite le ministère de l’Éducation nationale afin d’y interpeller sa locataire, Nicole Belloubet.


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Depuis une dizaine de jours, enseignants, élèves et parents mènent des opérations « école déserte ». Les syndicats réclament « 358 millions d’euros » pour permettre la création de 5 000 postes d’enseignants et un peu plus de 3 000 emplois de vie scolaire. En Seine-Saint-Denis, un enfant perd en moyenne un an de cours sur toute sa scolarité en raison des absences d’enseignants non remplacées, selon la fédération de parents d’élèves FCPE. Parmi les revendications figurent aussi des seuils à 20 élèves par classe et la réfection des établissements vieillissants.

« Nous revendiquons également l’abrogation de la réforme du choc des savoirs qui reviendrait à un tri des élèves », dénonce Zoé Butzbach, cosecrétaire de la CGT Educ’Action 93. La réforme prévoit la création de groupes de niveau à compter de la rentrée 2024 en 6e et en 5e pour le français et les mathématiques, et à partir de septembre 2025 en 4e et 3e.

Nicole Belloubet « a entrouvert une porte »

« Je suis très attentive au mouvement social (…) en Seine-Saint-Denis. Les personnels ont été reçus par la DASEN (directeur académique) et madame la rectrice de l’académie s’est également déclarée disponible pour les recevoir », a indiqué Nicole Belloubet devant l’Assemblée nationale lors des questions d’actualité au gouvernement mercredi.

« C’est bien parce que je sais que ce département concentre tout à la fois de nombreux atouts et de vraies difficultés que nous y apportons une attention particulière et que des dispositifs spécifiques s’y sont déployés », a aussi dit la ministre lorsque le député de Seine-Saint-Denis, Stéphane Peu, l’a interrogée sur le mouvement de grève des professeurs, commencé le 26 février. Nicole Belloubet « a entrouvert une porte en acceptant de nous rencontrer », a indiqué à l’AFP l’élu PCF.

Selon le ministère de l’Éducation, la grève a été peu suivie au cours de la deuxième semaine du mouvement social, avec moins d’1 % de grévistes contre 15 % au plus fort de la mobilisation. En revanche, d’autres formes d’action ont eu lieu avec le blocage d’établissements ou encore l’organisation d’une exposition photographique des établissements de Seine-Saint-Denis les plus délabrés devant le siège de la région Ile-de-France à Saint-Ouen.

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