« Je vais tout faire pour revenir en France », assure ce vendredi 23 février sur BFMTV l’imam Mahjoub Majoubi, expulsé vers la Tunisie jeudi soir.
« Les miens sont de l’autre côté de la Méditerranée », déclare-t-il, évoquant ses enfants « mineurs » dont un « atteint d’un cancer ».
« J’ai confiance en la justice de ce pays. Une enquête a été ouverte contre moi, on va être auditionné », a-t-il ajouté. « Je ne demande qu’à être entendu, je veux faire valoir mes droits ».
Le religieux, visé par une enquête pour apologie du terrorisme, a de nouveau nié avoir tenu des propos anti-France durant ses prêches. « En aucun cas, je n’ai formulé de propos contre le drapeau français », a-t-il insisté, évoquant un « lapsus » quand il a utilisé l’expression « ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent ».
Darmanin se réjouit de l’expulsion d’un imam « radical »
Dans l’arrêté d’expulsion signé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et que BFMTV a pu consulter, il est notamment reproché à l’imam d’avoir tenu des propos polémiques dans ses prêches du 2, 9 et 16 février 2024 au sein de la mosquée Ettaouba de Bagnols-sur-Cèze (Gard).
Des prêches qui ont « véhiculé une conception littérale, rétrograde, intolérante et violente de l’islam, de nature à encourager des comportements contraires aux valeurs de la République, la discrimination à l’égard des femmes, le repli identitaire, les tensions avec la communauté juive et la radicalisation jihadiste ».
Sur X, Gérald Darmanin, s’est réjoui jeudi soir de l’expulsion d’un imam jugé « radical ». L’avocat de Mahjoub Majoubi a annoncé un « recours » pour « suspendre » la décision.