Après un week-end de repos, les joueurs de Fabien Galthié, vainqueurs de l’Italie (60-7) vendredi soir à Décines (Rhône), rejoindront lundi leur camp de base de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) pour préparer leur quart de finale dimanche soir au Stade de France.
Un monde idéal. Ou presque. Les Bleus se sont réveillés tranquillement ce samedi matin, heureux de leur performance de la veille au Groupama Stadium de Décines (Rhône) contre l’Italie (60-7), et, par voie de conséquence, de leur qualification haut la main pour les quarts de finale, à la première place de leur poule devant les All Blacks qu’ils avaient dominés lors du match d’ouverture le 8 septembre (27-13). Les médecins et les kinés n’ont décelé aucun souci sur des organismes qui ont paru frais et bourrés d’énergie face à des Transalpins dépassés.
« Nous travaillons beaucoup sur la gestion de l’énergie sur le terrain et en dehors, souligne Karim Ghezal, l’entraîneur-adjoint chargé de la touche notamment. Si les joueurs ont autant de fraîcheur, c’est que l’on accorde beaucoup d’importance aux périodes de repos. » La confiance est au plus haut. La semaine qui s’annonce et conduit au quart de finale dimanche soir (21 heures) au Stade de France est abordée avec beaucoup de sérénité. Les Bleus auront d’abord droit à un week-end de liberté avant de se retrouver lundi midi à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), le camp de base où ils s’étaient établis au début de la compétition, avant de s’installer à Aix-en-Provence puis dans la banlieue de Lyon pour affronter la Namibie à Marseille, le 21 septembre (96-0) et l’Italie à Décines, vendredi soir.
Des séances d’entraînements courtes pour « garder de la fraîcheur »
« Dès vendredi matin, nous avons travaillé sur un programme prédictif, précise Karim Ghezal. Les deux jours de respiration vont faire du bien aux joueurs et au staff. Puis lundi, nous allons aborder une semaine classique, avec des débriefings, de la récupération émotionnelle avec les préparateurs mentaux, et du travail sur l’adversaire, puisqu’on le connaîtra à ce moment-là. Ensuite, les séances d’entraînement de la semaine mardi et mercredi seront plus courtes que d’habitude pour garder un maximum de fraîcheur. On mettra l’accent surtout sur la technique. Jeudi sera off. La mise en place aura lieu vendredi (jour de l’annonce de la composition d’équipe) au Stade de France. Et la veille du match, on fera une séance de musculation, comme on l’a fait avant l’Italie.»
Fabien Galthié a déjà donné son mot d’ordre. « Quel que soit l’adversaire, dimanche, ce sera déjà pour nous une finale de Coupe du monde », a martelé le sélectionneur. L’Afrique du Sud tient la corde avant Irlande – Ecosse ce samedi soir (21 heures) au Stade de France, décisif pour la qualification des deux équipes et qui déterminera pour de bon l’opposant des Tricolores. « Les Springboks, ce sont les champions du monde, l’Irlande, c’est le numéro 1 mondial et l’Ecosse est 5e, énumère Karim Ghezal. Nous les connaissons bien. Nous les avons tous déjà battus et nous savons que nous pouvons le faire. Mais à chaque match on remet tout en jeu. »
La question, désormais, tourne autour du retour ou non des grands blessés, Antoine Dupont et Julien Marchand. Le talonneur du Stade toulousain, touché à la cuisse gauche le 8 septembre contre la Nouvelle-Zélande, saura lundi, après des tests de course, s’il est apte ou non. Le même jour, le demi de mêlée et capitaine des Bleus, opéré d’une fracture au visage le 22 septembre, verra son chirurgien à Toulouse et saura s’il peut envisager un retour sur le terrain et des entraînements avec contacts. « Les qualités physiques d’Antoine sont impressionnantes, s’extasie Ghezal. Il a déjà beaucoup bossé avec des courses, de la vitesse. Il n’a pas perdu grand-chose malgré sa semaine à l’arrêt après l’opération. Au contraire, il est en pleine forme physique. Maintenant, il faut le feu vert du chirurgien. » Pour que ce monde soit vraiment idéal.