L’ancien conseiller municipal de Villeneuve-la-Garenne et candidat aux municipales de 2020 tente vainement de faire tomber la procédure, qui le vise concernant des soupçons de trafic d’influence sur un projet immobilier de marina.
Trois ans après sa mise en examen pour trafic d’influence, Abdel Aït Omar continue de se bagarrer sur le terrain judiciaire pour tenter d’obtenir l’annulation de la procédure qui le vise. Sans succès jusqu’à présent. La Cour de cassation vient de rejeter son pourvoi, alors qu’il espérait voir écartée du dossier sa pièce maîtresse : les écoutes téléphoniques qui ont fait germer les soupçons de trafic d’influence au sujet d’un projet immobilier de marina.
L’affaire a fait dégringoler celui qui fut premier adjoint au maire de Villeneuve-la-Garenne jusqu’aux municipales de 2020, où il avait alors présenté une liste contre Pascal Pelain, le futur maire (UDI). C’est quelques jours seulement après le premier tour que le parquet de Nanterre avait fait placer Abdel Aït Omar en garde à vue.
Des conversations considérées comme douteuses
L’enquête était ouverte depuis le début de l’année 2019, sur la base de deux plaintes de commerçants se disant incités à se montrer généreux avec les associations dont Abdel Aït Omar était membre. Une enquête préliminaire avait été ouverte pour vérifier les dires des commerçants.
Sont alors apparues, au fil des écoutes téléphoniques, des discussions considérées comme douteuses concernant une marina sur les bords de Seine, à Villeneuve-la-Garenne. C’était d’ailleurs le grand projet, un brin surdimensionné, du candidat à la mairie. Mais à l’époque, il semblait vraiment y croire.
Reste que certaines conversations ont laissé poindre des soupçons d’arrangement entre le promoteur de la marina et le candidat. En gros, il s’agissait aussi de se montrer généreux avec certaines associations pour que l’implantation du promoteur dans la commune soit favorisée.
Après 36 heures de garde à vue, le 11 mars 2020, Abdel Aït Omar a été mis en examen pour trafic d’influence passif et recel de violation de secret professionnel, et placé sous contrôle judiciaire. Depuis, il a disparu de Villeneuve-la-Garenne mais s’acharne à faire tomber la procédure, toujours en cours donc.
En mai 2022, la chambre de l’instruction a confirmé sa mise en examen. C’est pourquoi il s’est tourné vers la Cour de cassation pour contester les écoutes. En vain.