Forêt de Fontainebleau : sept heures de recherches pour retrouver un grimpeur parti seul parcourir le circuit des 25 bosses

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Deux cavaliers du poste à cheval de la gendarmerie de Fontainebleau d'Achères-la-Forêt, en patrouille dans la forêt des Trois pignons, à Arbonnes-la-Forêt mercredi.

Inquiets, les parents du Néerlandais de 22 ans avaient alerté les gendarmes qui ont déployé les grands moyens pour le retrouver… en forme et pas conscient de l’inquiétude suscitée.

Pensez bien à emporter votre téléphone portable en allant vous balader en groupe en forêt de Fontainebleau, surtout si vous décidez finalement de prendre seul une autre direction. Avec cet outil très utile dans ce cas de figure, le dimanche qui vient de passer aurait été beaucoup plus tranquille et serein pour beaucoup de personnes.

Tout commence dimanche matin. Une famille néerlandaise, en vacances dans le secteur, se retrouve sur le parking de la Canche aux Merciers à Arbonne-la-Forêt. Les parents et leur fils âgé de 22 ans partent en forêt trouver un spot pour grimper. Mais leur fils leur dit qu’il préfère chercher de son côté, seul. Les parents acceptent. Tous conviennent de se retrouver deux heures plus tard pour pique-niquer ensemble.

L’heure de la pause déjeuner arrive. Le père et la mère sont bien là. Mais le fils se fait attendre. L’heure tourne. L’inquiétude s’installe, grandit. Vers 14 heures, les parents partent à sa recherche. Mais aucune trace nulle part. Vers 16 heures, ils croisent une voiture de gendarmerie et signalent aux militaires la disparition de leur fils.

Dès lors, la compagnie de gendarmerie de Fontainebleau déploie les grands moyens. Un hélicoptère est mobilisé pour ratisser la zone vue du ciel car le relief est escarpé. L’hypothèse d’une chute du jeune homme sur ces pentes à fort dénivelé est envisagée. Un maître-chien et son animal s’engagent à sa recherche, tout comme les gendarmes de la brigade motocycliste de Nemours et les motards tout-terrain de Melun, les gendarmes à cheval de Fontainebleau et enfin ceux des brigades territoriales de Cély-en-Bière, Nemours et La Chapelle-la-Reine.

Il a abouti à plusieurs kilomètres au sud du lieu de rendez-vous prévu

En clair une trentaine de militaires passent le terrain au peigne fin. Armés et couverts d’un gilet pare-balles assez lourd à porter, ils crapahutent partout malgré la chaleur… Sans trouver la moindre trace du disparu.

Dimanche soir à 23 heures, les parents reçoivent un appel téléphonique. C’est leur fils ! Après avoir bouclé le très difficile et très long circuit des 25 bosses, sur le parking du Diplodocus, il a abouti à plusieurs kilomètres au sud du lieu de rendez-vous prévu avec ses parents. Il a demandé à un campeur de lui prêter son téléphone pour appeler ses parents afin qu’ils viennent le chercher ! Gros soulagement. La lieutenant-colonel qui dirige la compagnie a tout de même dit au jeune grimpeur toute l’inquiétude qu’il avait générée et les moyens mis en place pour le retrouver. Il n’aurait guère réagi. Rappelant juste l’essentiel à ses yeux : il n’était pas mort !

Cette histoire en rappelle une autre, celle de Cloé, 20 ans, disparue le 21 avril dernier à Dammartin-en-Goële après son jogging matinal. La compagnie de Meaux avait également mis en place un dispositif énorme, entre hélicoptère, drones, maître-chien, gendarmes à cheval, plongeurs… Au final, grâce au volet de l’enquête menée par la section de recherches, Cloé était retrouvée le lendemain dans un camping dans le département de la Marne avec son ancien petit ami…

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