Violences contre les médecins: plus de 1200 incidents en 2022, une hausse de 23% en un an

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Un recensement réalisé par le Conseil national de l’Ordre des médecins relève que les incidents contre les personnels de santé sont en hausse par rapport à 2021. Seulement 61% des personnels victimes portent plainte.

Au moins 1244 médecins ont été victimes d’agressions et/ou de violences en 2022, selon l’Observatoire de la sécurité des médecins réalisé par le Conseil national de l’Ordre des médecins. Un nombre important, en hausse de 23% par rapport à la même étude menée en 2021 (1009 cas recensés).

En moyenne, depuis 2003, 841 médecins sont victimes d’incidents, d’agressions ou de violences.

En 2022, les médecins généralistes ont été les plus victimes de ces incidents (71% des cas signalés à l’Ordre des médecins) alors que la proportion réelle de médecins généralistes est de 43% dans le corps médical.

Des incidents liés à la prise en charge ou à un refus de prescription

Les autres spécialités représentent donc 29% des incidents signalés (46 psychiatres, 37 cardiologues, 26 gynécologues, 24 ophtalmologues et 20 médecins du travail ont rapporté avoir été victimes d’agressions et/ou de violences en 2022).

Il n’est pas précisé dans le recensement publié ce mardi par l’Ordre des médecins et consulté par BFMTV la nature de ces incidents. En 2021, ces derniers regroupaient les agressions verbales, des menaces, des vols ou tentatives de vols, des agressions physiques et du vandalisme.

Il est toutefois indiqué que dans la moitié des cas, le motif de l’incident est un reproche relatif à une prise en charge ou un refus de prescription. Dans 10% des cas, l’incident est lié à un « temps d’attente jugé excessif ». Seuls 12 incidents déclarés en 2022 ont pour motif la mention « antivax. »

Une majorité de médecins ne porte pas plainte

Ces incidents se déroulent en milieu rural (21%), en centre-ville urbain (56%) ou en banlieue urbaine (19%) et n’entraînent une interruption de travail que dans 6% des cas.

Une grande majorité des médecins victimes (61%) n’a pas déposé de plainte ou de main courante après l’incident. Une situation qui n’a pas évolué en un an et que regrettait déjà à l’époque le Conseil national de l’Ordre des médecins.

« L’Ordre des médecins encourage vivement les médecins victimes à accomplir cette démarche. Alors que se déploient dans l’ensemble des conseils départementaux de l’Ordre des commissions ‘vigilance-violence-sécurité’, l’Ordre rappelle aux médecins que leurs conseils départementaux peuvent être un soutien dans tout moment difficile, et un appui à l’ensemble des démarches judiciaires que souhaite entreprendre un médecin victime d’agression », pouvait-on lire sur le site internet de l’institution.

Article original publié sur BFMTV.com

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