EN DIRECT-Présidentielle: Marine Le Pen «assume» de décider qui est journaliste et qui ne l’est pas

0
141

– Malgré ses 27,7 % au premier tour de la présidentielle dimanche, Emmanuel Macron a grand besoin des voix de gauche face à une Marine Le Pen réceptacle du vote zémmourien. Alors la cigale Macron va chercher ses castors chez la tortue Mélenchon, assurant pour les convaincre préparer le recul sur sa réforme des retraites.

– Comme depuis le début de la campagne, la candidate d’extrême droite a entamé dans l’Yonne son opération séduction et poursuit celle de banalisation. Elle aussi lorgne sur le magot insoumis.

– Côtés vaincus, le Parti socialiste, EE-LV et les communistes sont déjà tournés vers le prochain scrutin et espèrent l’union en attendant que La France insoumise, désormais leader de la gauche dans les urnes, fasse le premier pas. Guère mieux lotis, les militants LR sont sollicités pour un «Pécressethon».

Aller-retour express de Castex en Falcon : «La période est aux polémiques». 1,5 million de Français ont réalisé des procurations pour le premier tour. Pas Jean Castex. Afin de voter dans son bureau de vote à Prades (Pyrénées-Orientales), le Premier ministre a décidé de prendre un Falcon de l’Etat, de rester deux heures sur place, convoi ministériel inclus, puis de repartir à Paris dimanche midi. «J’ai utilisé les règles habituelles qui s’appliquent au Premier ministre, s’explique Jean Castex, interrogé sur RTL ce mardi matin. Le Premier ministre doit être à Paris très vite s’il y a le moindre problème.» Pour lui, aucun problème d’exemplarité écologique alors qu’une procuration aurait pu être envisagée. «La période est aux polémiques», conclut Castex, récemment épinglé

par Mediapart pour son goût prononcé pour les trajets en avion.

Macron apprécie le soutien de Sarkozy. Le président-candidatse dit «honoré» de l’appel à voter en sa faveur lancé quelques heures plus tôt par son prédécesseur. «Je le remercie de sa confiance et son soutien. Cela m’honore et m’oblige. Il faut rassembler très largement», souligne Emmanuel Macron à Mulhouse. Dans un communiqué publié sur Facebook, Nicolas Sarkozy a officialisé ce mardi matin son soutien à l’actuel locataire de l’Elysée, par «fidélité aux valeurs de la droite républicaine».

Retraites : un pas en avant, deux pas en arrière… Interrogé ce mardi midi à Mulhouse sur son projet de réforme des retraites, Emmanuel Macron demande de ne pas faire «de mauvaise interprétation» du début d’amorce de commencement d’un recul qu’il a esquissé lundi. «Ça rouvre le jeu, ça donne du grain à moudre», estime le président-candidat, avant de marteler : «Mon projet reste mon projet. Je ne vais ici vous dire que je change d’avis du jour au lendemain». Le chef d’Etat sortant justifie sa volonté de reculer l’âge de départ en retraite «de quatre mois par an, avec horizon en 2031, sinon c’est intenable car on doit financer le modèle». Mais il se dit «prêt à des clauses de revoyure plus tôt», et veut «en discuter avec les forces politiques et syndicales» avant de se prononcer «dans les mois qui viennent». Par Charlotte Chaffanjon, envoyée spéciale à Mulhouse

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici