Melun : après le meurtre d’Hakim G. lundi midi, un homme interpellé ce jeudi

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La police judiciaire de Melun a placé en garde à vue un suspect. Un ancien proche du trentenaire estime que son ami est une « victime collatérale ».

L’enquête avance à grands pas après le meurtre d’Hakim G, originaire de Dammarie-les-Lys lundi vers 12h30, rue Daubigny, derrière la gare de Melun. Né en 1992, il a succombé à ses blessures, poignardé à plusieurs endroits, notamment à la cuisse.

Ce jeudi, la police judiciaire de Melun a interpellé un suspect aussitôt placé en garde à vue. Ce soir, le procureur de la République de Melun, Jean-Michel Bourlès, ne souhaitait pas en dire davantage. L’autopsie prévue prochainement en dira plus sur les causes du décès. Selon les premiers témoignages, une bagarre a éclaté entre plusieurs personnes.

« Pour moi, Hakim est une victime collatérale, il n’avait plus rien à voir avec ces histoires », confie un ancien proche qui a grandi à Dammarie-les-Lys. Si la victime était connue de la police pour des violences et des affaires de stupéfiants, ce témoin qui veut garder l’anonymat tient à rétablir une certaine vérité.

Il sera inhumé en Tunisie

« Hakim ne vivait plus à Dammarie, il était parti dans le sud de la France suivre une formation en pâtisserie. Là, il était revenu pour voir sa famille pendant le mois du Ramadan. Il était d’origine tunisienne », précise-t-il, se souvenant d’Hakim enfant à la Plaine du Lys. « Quand j’étais jeune, on se retrouvait sur l’esplanade de Provence. Hakim était un petit qu’on envoyait chercher du pain ou une autre course et on lui disait de garder la monnaie ».

Membre d’une « fratrie de cinq enfants avec deux frères plus âgés, un frère et petite sœur plus jeunes », il avait, selon ce proche, « passé du temps en détention puis en semi-liberté. Et puis, il avait quitté le quartier ».

Aujourd’hui sa famille attend que l’autopsie soit pratiquée et le corps restitué. Ensuite, la dépouille du trentenaire sera transférée et inhumée en Tunisie. « Ce n’est pas normal de mourir à cet âge et dans ces circonstances », soupire encore ce proche. « Un ami qui prenait un café à la Rotonde l’a vu et lui a fait un garrot à la jambe. Il était touché à l’artère fémorale et le sang coulait beaucoup. Il est mort peu après. » Ce meurtre commis en plein milieu d’un jour férié a marqué les esprits parmi les riverains, rue Daubigny, à une centaine de mètres au sud de la gare SNCF de Melun. Un secteur où se développe le trafic de stupéfiants.

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