Immeuble effondré à Marseille : les deux derniers corps retrouvés

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Le bilan définitif de l’effondrement de la rue de Tivoli est de 8 morts, annonce le parquet.

MARSEILLE – Près de quatre jours après l’effondrement d’un immeuble à Marseille, les corps des deux derniers disparus ont été retrouvés et les huit victimes sont désormais identifiées, a annoncé le parquet de Marseille dans un communiqué ce mercredi 12 avril.

Parmi les quatre nouvelles victimes identifiées mercredi figurent un couple de trentenaires et un autre d’octogénaires, précise le parquet, qui privilégie toujours « l’hypothèse d’une explosion due au gaz ayant causé l’effondrement de l’immeuble ». Le couple de trentenaires vivait au deuxième étage de l’immeuble du 17 rue de Tivoli soufflé par une explosion dimanche à 00h46, dans le quartier du Camas, au cœur de Marseille. Le couple d’octogénaires, âgés respectivement de 85 et 81 ans vivait dans l’appartement du rez-de-chaussée.

« Le bilan définitif est de huit personnes décédées », soit la totalité des habitants de cet immeuble, a précisé le parquet de Marseille dans son communiqué.

Après une nouvelle nuit de recherches, au cours de laquelle 15 camions-bennes ont continué d’évacuer les gravats du numéro 17, « l’opération est terminée » sur cet immeuble qui s’est effondré dimanche à 00h46, a annoncé ce mercredi le capitaine de vaisseau Christophe Guillemette, commandant en second du bataillon des marins-pompiers de Marseille.

Au total, 300 personnes, dont plusieurs familles, ont été évacuées par précaution des immeubles autour du 17 rue de Tivoli. Du côté de l’enquête, le parquet de Marseille a confirmé ce mercredi qu’une plainte contre X pour homicide involontaire avait été déposée par Bruno Sinapi, le fils du couple d’octogénaires vivant au rez-de-chaussée.

« Des problèmes récurrents avec le gaz »

Dans un témoignage recueilli par France 2, Bruno Sinapi accuse nommément Antionietta Vaccaro, la voisine de ses parents résidant au premier étage, une dame âgée de 88 ans qui « perdait la tête » et « avait des problèmes récurrents avec le gaz ». Et il met en cause les services sociaux, qui, prévenus, n’auraient rien fait concernant le gaz, selon lui.

Du côté du Centre communal d’action sociale (CCAS) de la ville de Marseille, contacté par l’AFP, on confirme avoir été alerté par les parents de Bruno Sinapi, « inquiets de l’isolement social de Mme Vaccaro ». Et effectivement, une assistante sociale du service est venue chez Mme Vaccaro, le 30 mars, en présence d’un bénévole des Petits frères des pauvres et de ses voisins du rez-de-chaussée.

« Il a alors été convenu de mettre en place une aide ménagère, ainsi que de prévoir des travaux dans sa salle de bain, pour des questions d’accessibilité. Mais la question du gaz n’a jamais été évoquée », insiste-t-on au CCAS.

Une certitude : l’enquête judiciaire sur les origines du drame, ouverte pour homicides involontaires, travaille toujours « sur l’hypothèse d’une explosion au gaz », avait insisté mardi la procureure de la République de Marseille, Mme Laurens, en soulignant que seuls les appartements du rez-de-chaussée et du 1er étage en étaient équipés.

La magistrate avait souligné la découverte parmi les décombres du compteur de gaz de Mme Vaccaro, qui avait des « difficultés à se servir du matériel au gaz ». Celui-ci a été transmis à GRDF afin que soit vérifiée une éventuelle « consommation anormale dans les 24 heures précédant l’explosion ».

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