Un autre manifestant est entre la vie et la mort, lui aussi dans le coma.
Ils sont désormais trois manifestants à avoir été « admis en urgence absolue ». Les trois individus, toujours hospitalisés, étaient entre la vie et la mort après de violents affrontements avec les forces de l’ordre samedi dans les Deux-Sèvres, dont autorités et organisateurs se rejettent la responsabilité sur fond d’opposition à un projet de retenues d’eau,
Le pronostic vital d’un homme de 32 ans, dans le coma après un traumatisme crânien, reste engagé ce lundi selon le parquet de Niort qui a ouvert une enquête spécifique sur les circonstances dans lesquelles trois manifestants au total, dont une femme de 19 ans et un autre homme de 27 ans, ont été grièvement blessés. Un autre manifestant, dont l’identité n’a pas été précisée, est lui aussi dans le coma, a-t-on appris ce lundi. Selon une femme présentée comme la mère de ce manifestant, et interrogée par BFMTV, « Michael, 34 ans » était en train « d’être opéré du cerveau ».
D’autres enquêtes ont été ouvertes sur les faits, notamment pour « organisation de manifestation interdite », « violences sur militaires » et « destruction de biens ». Les organisateurs de la manifestation contre les « bassines », surnom donné par leurs opposants à des réserves d’eau destinées à l’irrigation agricole, affirmaient depuis samedi qu’un membre du cortège était entre la vie et la mort.
Deux gendarmes grièvement blessés
Selon un bilan actualisé par le parquet ce lundi à 18 heures, les deux gendarmes blessés grièvement « sont sortis de l’hôpital ». 45 personnes dépositaires de l’autorité publique ont déjà déposé plainte. Les 2 journalistes blessés ont pour leur part pu rentrer chez eux immédiatement après l’examen de leurs lésions. Au total, 47 militaires et sept manifestants ont été pris en charge par les secours.
Les organisateurs – le syndicat agricole Confédération paysanne, le collectif d’associations Bassines non merci et le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre – font état d’un bilan beaucoup plus lourd : 200 manifestants blessés, dont 40 graves.
Celui du parquet ne porte que sur les blessés officiellement secourus, ce qui peut expliquer l’écart entre les chiffres. Le parquet affirme également que toutes les gardes à vue qui étaient en cours sont désormais levées à l’exception d’une garde à vue prise pour trafic de stupéfiants.