Une femme s’était plainte d’avoir reçu un coup de matraque lors d’une manifestation, dans un contexte de regain des tensions après le recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.
Une nouvelle enquête a été ouverte à Paris pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique, après la plainte d’une femme qui a reçu un coup de matraque lors d’un rassemblement contre la réforme des retraites lundi, a indiqué jeudi une source proche du dossier.
Cette enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) mercredi, après la plainte déposée le même jour par une femme qui dit avoir subi des violences dans le quartier du Châtelet, selon le parquet de Paris, confirmant une information de BFMTV.
Selon la vidéo des faits reprochés réalisée par un reporter indépendant et mise en ligne sur les réseaux sociaux, la plaignante a reçu un coup de matraque de la part d’un policier casqué, alors qu’elle semblait immobile, coincée contre un mur avec d’autres personnes. Selon une source proche du dossier, le fonctionnaire est membre d’une Brav-M (brigade de répression de l’action violente motorisée).
Quatre points de suture
« Les actions des Brav-M sur cette vidéo s’apparentent à des violences pures et irrationnelles. Ces violences multiples et réitérées ne peuvent que découler d’une stratégie de la préfecture de police », a déclaré maître Arié Alimi, avocat de la plaignante.
Selon lui, un autre garçon, qu’il défend, a eu « quatre points de suture à la suite des coups de matraques » donnés au cours de la même scène et a également déposé plainte.
Au moins deux enquêtes pour des soupçons de violences illégitimes commises par des policiers ont été ouvertes à Paris depuis les dernières manifestations contre la réforme des retraites et l’adoption du texte sans vote à l’Assemblée nationale, le gouvernement ayant eu recours à l’article 49.3 de la Constitution.