Blocus du lycée Jean-Jaurès à Montreuil : colère des enseignants après l’intervention de la police

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Ce jeudi 9 mars, la cité scolaire Jean Jaurès (Montreuil) a été le théâtre d'une intervention des forces de l'ordre jugée violente par les enseignants. Des lycéens réalisaient un blocus contre la réforme des retraite. Crédit : Twitter SNES-FSU Créteil

Alors que des syndicats étudiants et lycéens avaient appelé à la mobilisation contre la réforme des retraites, ce jeudi 9 mars, des élèves de Jean-Jaurès ont bloqué l’entrée de leur établissement. La police est intervenue, provoquant l’indignation des enseignants. La cité scolaire a été fermée pour la journée.

Après la grève générale du 7 mars, une deuxième journée de mobilisation était organisée contre la réforme des retraites, à l’initiative des étudiants et lycéens. À Montreuil (Seine-Saint-Denis), des lycéens de la cité scolaire Jean Jaurès ont donc occupé les parvis des deux entrées de l’établissement.

Si le blocus se déroulait « sans débordements et dans une ambiance relativement calme » selon Véronique Pabian, professeure et membre de la section locale Snes-FSU de l’établissement, la réponse policière aurait été « extrêmement violente ». Selon elle, les élèves étaient en train de se concerter en vue de laisser les collégiens entrer dans la cité scolaire, quand une dizaine de policiers sont arrivés sur place, aux alentours de huit heures, pour mettre fin au blocage.


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Une intervention des forces de l’ordre jugée injustifiée par les professeurs présents sur place. « Tout à coup, ils ont chargé les élèves et ont essayé de retirer très violemment les poubelles. Les élèves ont été tirés, bousculés et poussées, de même que certains profs qui ont tenté de les protéger. Une jeune fille a même été jetée par terre », détaille Martine Clodoré, une autre enseignante syndiquée.

Aucun élève blessé

« On ne pouvait pas parler avec eux. La mobilisation étant relativement calme, cette violence était disproportionnée », dénonce-t-elle. Cette dernière précise toutefois qu’aucun élève n’a été blessé, malgré « le choc » que la situation a pu provoquer chez certains d’entre eux.

Par la suite, l’établissement, collège et lycée, a été fermé et les cours « banalisés » pour la journée. Les enseignants de la section Snes-fsu de l’établissement ont écrit un courrier au rectorat pour relater l’incident. « Nous voulons que cela ne se reproduise plus, affirme Véronique Pabian. Nous demandons une vigilance particulière du rectorat vis-à-vis des interventions policières lors des blocus », affirme-t-elle.

Contacté par Le Parisien, le rectorat s’est borné à rappeler que « quelle qu’en soit la manière, le fait de bloquer l’accès d’un établissement scolaire est contraire à la loi, en particulier lorsqu’il s’agit d’un collège, établissement scolarisant des élèves mineurs tous soumis à l’obligation scolaire ». L’institution n’a pas souhaité commenter l’intervention des forces de police ni préciser qui en avait fait la demande.

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