Deux colis ont été saisis ce samedi dans l’enceinte de l’établissement pénitentiaire. Des colis déposés par des drones. Au moins l’un d’entre eux était piloté depuis le parc de Sceaux (Hauts-de-Seine).
C’est loin d’être la première fois qu’un drone survole la prison de Fresnes (Val-de-Marne) pour y déposer des colis. La différence, c’est qu’on en sait un peu plus sur l’endroit d’où l’engin a été piloté. Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs ce samedi, c’est dans le parc de Sceaux (Hauts-de-Seine), à environ trois kilomètres de l’établissement pénitentiaire, qu’un homme a dirigé son appareil pour qu’il atterrisse dans une cour de promenade.
Vers 19h40, l’alarme anti-drone se déclenche alors que l’appareil vole à proximité immédiate de la deuxième plus grosse prison d’Europe. Le commissariat de l’Haÿ-les-Roses, compétent pour Fresnes, appelle aussitôt l’administration pénitentiaire. Un surveillant gradé confirme. C’est la troisième fois ce samedi que l’alarme se déclenche. La première fois, c’était en pleine nuit et la deuxième, à l’aube.
Lors des rondes, les agents de la pénitentiaire ont pu mettre la main sur deux colis qui se trouvaient dans une cour intérieure. Le premier, saisi à 08h15, contenait près de 70 grammes de résine de cannabis, un Iphone et un câble de charge. Le deuxième, découvert à 15h15, renfermait un Iphone et un téléphone miniature.
« Les appareils à moins de 2 000 euros se font facilement repérer », selon un expert en armement
La plupart du temps, c’est la gendarmerie des transports aériens qui récupère l’enquête. Cette fois, c’est le commissariat de l’Haÿ-les-Roses qui a été saisi par le parquet de Créteil.
La dernière affaire de survol de drone à la prison de Fresnes remontait à l’automne. Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 octobre, vers 4h30 du matin, un appareil avait été repéré par l’alarme. Trois colis avaient été saisis plus tard par les surveillants.
« La difficulté avec les drones dépend du niveau de technologie, nous explique un expert en armement. Les appareils qu’on peut acheter n’importe où et qui coûtent parfois moins de 2 000 euros se font très facilement repérer. Ils ne servent pas à grand-chose. Les drones militaires, c’est une autre limonade. On les détecte avec beaucoup plus de difficulté. Mais leur prix n’a vraiment rien à voir. Ce ne sont pas des particuliers qui les achètent, ce sont des états. »