Consacrée femme la plus belle du monde par Hollywood dans les années 1960-1970, Raquel Welch s’est éteinte à 82 ans.
Hollywood est en deuil. L’actrice américaine Raquel Welch est morte à l’âge de 82 ans. Golden Globe de la meilleure actrice dans un film musical ou une comédie pour les Trois Mousquetaires, elle est également connue notamment pour ses rôles dans deux classiques du western Bandolero ! et Les Cent Fusils.
La star des années 1960-1970 a surtout marqué Hollywood pour son rôle de naïade des cavernes en bikini de peau de bête dans « Un million d’années avant Jésus Christ ». Preuve de sa célébrité, elle possédait son étoile au Walk of Fame de Los Angeles depuis 1996.
Raquel Welch « est décédée paisiblement tôt ce matin après une brève maladie », a expliqué son manager dans un communiqué transmis à l’AFP, sans plus de détails. Au cours de sa carrière, elle a dans sa filmographie plus d’une trentaine de films, dont « Le Voyage Fantastique », et le plus populaire « Blonde et légale » dans les années 2000.
Un sex-symbol hollywoodien
Après la disparition de Marilyn Monroe en 1962, la jeune amazone à la crinière auburn avait, en quelque sorte, reprit le statut de sex-symbol universel balayant l’idée que seule une blonde pouvait incarner la quintessence de la féminité. Mais sa célébrité reposait sur un malentendu : on ne lui demandait que de se déshabiller alors que Raquel Welch a toujours voulu prouver qu’elle avait du talent.
« J’avais vraiment le sentiment que les gens se moquaient totalement de moi, ils ne s’intéressaient qu’à l’autre femme : celle à califourchon, en bikini de peau de lapin, avec cette impossible taille de guêpe ! Ils étaient tous amoureux de cette espèce de super woman venue tout droit d’Amazonie », avait alors déploré l’actrice, déjà mère célibataire de deux enfants, Damon, né en 1959 et Tahnee, née en 1961.
En dehors du cinéma, l’actrice cumule quatre mariages, pour autant de divorces et ne se défait jamais de son image de sex-symbol. Elle enchaîne les films dans les années 1970 mais reste cantonnée à son statut de beauté dans tous les genres où elle s’aventure. Westerns (« Bandolero », « Un colt pour trois salopards »), films policiers (« La femme en ciment ») ou encore comédies (« L’animal » de Claude Zidi avec Belmondo).
Une image détériorée ?
En 1969, des scènes érotiques inédites avec l’acteur noir Jim Brown dans « Les cent fusils » et son rôle de transgenre dans la parodie « Myra Breckinridge » (1970) ne l’aident pas à faire évoluer son image. Elle obtient tout de même son plus beau trophée, un Golden Globe pour « Les trois mousquetaires » en 1973.
Congédiée par la MGM sur le tournage de « Rue de la sardine » en 1982, elle attaque le studio et obtient 15 millions de dollars pour rupture abusive de contrat. L’affaire ne lui fait pas, non plus, une bonne publicité.
Née à Chicago d’un ingénieur aéronautique bolivien et d’une Américaine, Raquel Welch, de son vrai nom Jo-Raquel Tejada, a aussi longtemps renié ses origines latines avant d’incarner des rôles d’hispaniques dans « American Family » (2002) ou « Tortilla soup » (2001). De tous ses rôles, Hollywood ne retiendra peut-être finalement, malheureusement, que sa beauté.