Les députés de gauche de la Nupes ont annoncé lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale retirer « un millier d’amendements » afin d’accélérer les débats sur la réforme des retraites.
La coalition de gauche Nupes a annoncé ce lundi soir retirer « un millier d’amendements » pour avancer dans l’examen de la réforme des retraites, alors que le camp présidentiel ne cesse de dénoncer « l’obstruction ».
La gauche espérait terminer dans la soirée l’article 2 sur « l’index senior », un indicateur pour inciter les entreprises à employer les salariés âgés. Lorsque la séance a été levée à minuit ce lundi, il restait toutefois encore plusieurs dizaines d’amendements à examiner sur cet article.
Les débats reprendront ce mardi, à partir de 17 heures, après les traditionnelles Questions au gouvernement. L’article 2 pourrait donc être adopté avant 20 heures.
Un long chemin vers l’article 7
Un retrait justifié par François Ruffin devant la presse lundi soir, le député insoumis souhaitant « aller à l’article 7, enfin. » Toutefois, le chemin vers cet article, qui grave dans le marbre le report de l’âge légal départ à la retraite, semble encore long.
Car 7148 amendements ont été déposés pour introduire de nouveaux articles après l’article 2. À ceux-là s’ajoutent les 1395 déposés sur les articles avant l’article 7, soit un total de plus de 8000 amendements.
« Sortez 10.000 amendements pour qu’on atteigne l’article 7 », a donc réclamé la RN Laure Lavalette.
Plus tôt dans la soirée, la Première ministre Elisabeth Borne demandait aux oppositions de retirer des amendements visant seulement à faire « obstruction » selon elle, et appelait les députés à davantage de retenue.
Car le député insoumis Aurélien Saintoul a mis le feu aux poudres, en qualifiant le ministre du Travail Olivier Dussopt « d’assassin » et « d’imposteur » lors d’une intervention sur les morts au travail.