Le « feuilleton » des ballons continue à nourrir la tension de part et d’autre de l’océan Pacifique. Ce lundi 13 février, c’est au tour de la Chine d’accuser les États-Unis d’avoir fait voler « illégalement » des ballons dans son espace aérien. Washington a rapidement rejeté les accusations de Pékin.
La diplomatie chinoise n’a fourni aucune preuve pour étayer ses accusations, mais le porte-parole du ministère des Affaires étrangères est formel, écrit notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde. « Il arrive fréquemment que les ballons américains pénètrent illégalement dans l’espace aérien d’autres pays, a déclaré Wang Wembin ce lundi après-midi devant la presse. Depuis l’année dernière seulement, des ballons américains de haute altitude ont survolé illégalement l’espace aérien chinois plus de dix fois sans l’aval des autorités chinoises compétentes. »
Alerte près du port de Rizhao
Ces déclarations interviennent au lendemain d’une alerte concernant un objet volant non identifié repéré près du port de Rizhao, sur la côte orientale du pays. Les autorités de la province du Shandong ont déclaré se « préparer à l’abattre », suscitant un certain enthousiasme sur les réseaux sociaux.
Depuis, plus de nouvelles, mais la saga des ballons est suivie de près par les internautes. Les déclarations de cet après-midi arrivant en tête des sujets consultés sur les moteurs de recherche. « Pendant très longtemps, les États-Unis ont abusé de leurs propres avantages technologiques pour procéder à des écoutes téléphoniques à grande échelle et sans discernement […] y compris de leurs alliés », a ajouté le haut diplomate qui a également évoqué l’envoi, à 657 reprises, de navires de guerre américains et des avions pour des reconnaissances rapprochées de la Chine l’année dernière.
Dénégations côté américain
Washington a rejeté les accusations de Pékin qui lui reproche d’avoir envoyé des ballons au-dessus du territoire chinois, en pleine tension entre les deux pays depuis le survol du sol américain par un engin chinois, finalement abattu. « Toute affirmation selon laquelle l’État américain utilise des ballons espions au-dessus de la Chine est fausse », a assuré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. « C’est la Chine qui possède un programme de ballons espions à haute altitude pour collecter des renseignements, qu’elle a utilisé pour violer la souveraineté des États-Unis et de plus de 40 pays sur cinq continents », a-t-elle ajouté sur Twitter.