Ces trois hommes ont été arrêtés par les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme en flagrant délit. En dix jours, ils ont écumé la banlieue parisienne pour cambrioler les maisons.
Razzia sur les pavillons franciliens. Trois cambrioleurs sud-américains, âgés de 44 à 56 ans, ont été déférés, lundi 14 novembre au Parquet d’Évry (Essonne). Ils ont été écroués dans l’attente de leur procès qui se tiendra devant le tribunal correctionnel dans les prochaines semaines. Grâce à un travail de surveillance et de filature, la police les soupçonne d’avoir commis seize cambriolages en dix jours dans toute la région. Le trio de casseurs est passé à l’action dans les Hauts-de-Seine, dans le Val-de-Marne, dans l’Essonne, dans les Yvelines et le Val-d’Oise.
Cette petite équipe, formée d’un Péruvien et de deux Cubains, était dans le collimateur des enquêteurs du groupe « Sud Am » de la brigade de répression du banditisme de Paris depuis le début du mois de novembre. Installé en région parisienne, ce trio écume les zones pavillonnaires de toute l’Île-de-France en quête de bijoux et d’objets numériques. Leur mode opératoire est simple. Ils se promènent au hasard avant de repérer les maisons vides à l’heure où les gens sont partis travailler. Les bandits cassent ensuite une porte ou une fenêtre avant de se glisser à l’intérieur et de faire main basse sur les objets de valeur.
Interpellés en flag sur l’autoroute
Le 10 novembre sur l’autoroute A 6, les fonctionnaires sifflent la fin de la partie. Ils profitent d’un arrêt de la voiture des suspects pour les interpeller. Lors de la perquisition de leur véhicule, ils mettent la main sur des bijoux, une télévision et un ordinateur qui viennent d’être dérobés dans une maison et un hôtel. Les malfaiteurs internationaux sont placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Paris. Deux d’entre eux sont connus des services de police et l’autre n’avait jamais été arrêté. Durant leurs auditions, ils gardent le silence ou reconnaissent a minima leur participation aux derniers faits.
Les cambrioleurs venus d’Amérique du Sud écument la région parisienne depuis environ quatre ans. Ils arrivent par avion, s’installent quelques semaines en bénéficiant du soutien logistique de la diaspora. Durant leur séjour, ils volent et refourguent leur butin avec la complicité de receleurs parisiens. Et lorsqu’ils considèrent que leurs objectifs sont remplis, ils repartent dans leur pays.