« Je ne mendie pas le pardon » : avant son concert à l’Accor Arena, Rohff évoque son retour

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Le rappeur, condamné pour avoir agressé en 2014 le vendeur d’une boutique Unkut, la marque de son rival Booba, va donner son premier grand concert depuis longtemps. Il évoque son difficile retour, dans un entretien au Parisien.

Il se prépare à donner son premier grand concert depuis longtemps. Le rappeur Rohff, sorti de prison en 2019, après avoir purgé sa peine pour agression contre un vendeur d’une boutique Unkut, la marque de son rival Booba, sera sur la scène de l’Accor Arena le 15 novembre prochain. Un spectacle qu’il décrit comme « sportif, costaud ».

A cette occasion, il s’est confié au Parisien , évoquant son difficile retour dans le paysage rap, qui a bien changé depuis ses tubes tels que Génération sacrifiée en 1999, Testament, ou Repris de justesse en 2008, devenus des classiques.

Son album, Grand Monsieur, sorti en 2021, s’est moins bien vendu que ses précédents disques, notamment Surnaturel, en 2018. Il explique ainsi au Parisien bénéficier de moins de « mise en avant » qu' »il y a quelques années ». D’autant qu’il faut aujourd’hui figurer dans « le top 10 des streams » « pour être programmé en radio », assure-t-il.

« Il faut reconstruire. Ce n’est pas facile. Avec mes déboires judiciaires, des portes se sont fermées », confie-t-il encore.

« Il faut se reconstruire »

Condamné en 2017 à cinq ans de prison pour l’agression du vendeur en 2014, il a bénéficié d’une libération conditionnelle en novembre 2019.

« On m’a diabolisé à cause de mes dérapages, de mes erreurs. Je ne mendie pas le pardon. Je fais avec. Je tombe, je me relève. Je suis dans la résilience, c’est un devoir de rester debout, d’avancer », livre-t-il.

Pour cette tournée, la première depuis 2014, le rappeur s’est associé au producteur Gilbert Coullier. Ce vétéran du métier, connu pour avoir produit les spectacles de Johnny Hallyday, Michel Sardou ou Céline Dion, Gilbert Coullier est cependant « nouveau dans le rap », indique Rohff.

« Il y a des choses qu’il faut lui expliquer. Notamment que mon public ne court pas acheter des billets des mois à l’avance. Il se réveille au dernier moment. On n’a jamais fait un Zénith complet en trois jours. Mais c’est pour ça que l’on a annulé ou reporté des dates finalement. »

Des annulations qui lui avaient valu les moqueries de son éternel rival Booba, toujours prêt à en découdre. Pas de quoi ébranler Rohff, qui riposte « ça ne m’atteint pas de sa part (…) C’est personne pour moi. »

Article original publié sur BFMTV.com

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