Cholera : cette maladie mortelle fait son retour à cause du changement climatique

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Depuis le début de l’année, 26 pays ont fait état d’épidémies de choléra. La faute au réchauffement climatique ? Explications.

Chaque année, entre 1,3 et 4 millions de cas de choléra sont comptabilisés dans le monde. Entre 21 000 et 143 000 décès sont liés à cette maladie diarrhéique aiguë. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met en garde contre la recrudescence de cette maladie après des années de déclin. En cause ? Les effets du changement climatique.

Au cours des premiers mois de l’année, 26 pays ont fait état d’épidémies – c’était moins de 20 par an entre 2017 et 2021. « Après des années de déclin, nous constatons une recrudescence inquiétante des épidémies de choléra dans le monde entier au cours de l’année écoulée », a souligné le chef d’équipe de l’OMS pour le choléra et les maladies diarrhéiques épidémiques, Philippe Barboza. En plus d’être plus fréquente, l’épidémie est également plus meurtrière puisque le taux de létalité est presque trois fois plus élevé qu’au cours des cinq précédentes années.

La faute au changement climatique

Le spécialiste de l’OMS lie cette augmentation des cas aux effets du changement climatique : « Les événements climatiques extrêmes tels que les inondations, les cyclones et les sécheresses réduisent davantage l’accès à l’eau potable et créent un environnement idéal pour le développement du choléra ». Avant de compléter : « À mesure que les effets du changement climatique s’intensifient, nous pouvons nous attendre à ce que la situation s’aggrave si nous n’agissons pas dès maintenant pour stimuler la prévention du choléra ».

Sans traitement, le choléra est une maladie dont on peut mourir en quelques heures. Dans la plupart des cas, les personnes contaminées par Vibrio cholerae présentent peu ou pas de symptômes même si la bactérie est bien présente dans les selles pendant une à deux semaines. « En cas de maladie, 80 à 90 % des épisodes sont bénins ou modérément sévères et il est alors difficile de les distinguer cliniquement d’autres types de diarrhées aiguës« , détaille Santé publique France. Et de poursuivre: « Moins de 20 % des malades développent l’ensemble des symptômes typiques du choléra, avec des symptômes de déshydratation modérée à sévère : violentes diarrhées abondantes en « eau de riz », vomissements, sans fièvre« . La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et les individus fragilisés.

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