Le service de sécurité présidentiel est alors promptement intervenu et a mis le Youtuber à l’écart.
Le président brésilien Jair Bolsonaro a eu une altercation jeudi avec un Youtuber, qui l’a interpellé et insulté, tentant de s’emparer de son téléphone alors qu’il filmait la scène, avant d’engager une conversation avec lui. Le site d’information G1 a publié la vidéo de l’incident, identifiant le Youtuber comme étant Wilker Leao, suivi par 127.000 personnes sur TikTok et qui se décrit comme un avocat, caporal de l’armée, accro à la politique.
On voit Wilker Leao s’approcher du président Bolsonaro qui saluait ses partisans désireux de prendre un selfie avec lui à l’extérieur du palais Alvorada à Brasilia et lui demander notamment, tout en se filmant, pourquoi il avait conclu une alliance avec une nébuleuse de partis qui monnaient leur soutien contre des avantages, le Centrao.
« Viens ici, je veux te parler »
Une personne non-identifiée l’a d’abord écarté et projeté au sol. Ce dernier s’est relevé, approché à nouveau, traitant le président (qui entretemps était monté dans sa voiture) de « lâche », de « clochard » et de « putain du Centrao ».
Jair Bolsonaro est alors sorti de la voiture et s’est approché de l’homme et a tenté de s’emparer de son téléphone. « Viens ici, je veux te parler », a dit le président, agrippant Wilker Leao par le bras et le col du maillot de foot qu’il portait.
Le service de sécurité présidentiel est alors promptement intervenu et a mis le Youtuber à l’écart. Plusieurs minutes plus tard, Jair Bolsonaro a engagé la conversation avec lui, les deux hommes étant séparés par une ligne de gardes du corps.
« Je dois faire passer des choses au Parlement, n’est-ce pas ? », entend-on dire le président avant de retourner à sa voiture et de partir.
Jair Bolsonaro, ex-capitaine de l’armée de 67 ans, est candidat à sa réélection en octobre contre l’ancien président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010). Wilker Leao, qui poste régulièrement des vidéos où il pose des questions provocantes aux partisans de différents partis politiques, qualifie le Parti des travailleurs (PT) de Lula de « minables ».