Une enquête alerte : sur 331 établissements de santé, 42 ont dû fermer leur service d’urgence

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Le syndicat Samu Urgences de France (SUdF) vient de publier une enquête sur les urgences. Dans ce rapport, l’organisme alerte sur la situation : manque de moyens et de personnel, urgences saturées, risque d’erreurs. Sur 331 établissements, 42 ont déjà dû fermer, parfois temporairement. Décryptage.

Le syndicat Samu Urgences de France (SUdF) a décidé d’alerter sur la situation des urgences. De nombreux établissements de santé tirent en effet la sonnette d’alarme : manque de personnel, de lits, services d’urgences pleins, risques d’erreur médicale : 42 services d’urgence sur 331 ont dû fermer. C’est pourquoi, le syndicat tente de dénoncer « une maltraitance institutionnelle » avant que la situation ne devienne explosive, expliquent nos confrères de BFM TV ce mercredi.

LES HÔPITAUX MANQUENT DE MOYENS

Si le manque de personnel médical se fait ressentir tout au long de l’année, ce phénomène s’est accentué en juillet. Conclusion ? Entre congés et absentéisme, 90 % des établissements affirment manquer de médecins et 89 % de personnel paramédical. Face à ce manque d’effectif, les services d’urgences sont saturés. En plus du manque de personnel, les centres hospitaliers font face à des manques de moyens comme les lits. C’est ce que montre d’ailleurs l’enquête de juillet, réalisée par le syndicat SUdF sur 331 établissements répartis dans 92 départements. D’après le rapport, 95 % des services d’accueil des urgences rencontrent « des problématiques importantes de disponibilité de lits d’hospitalisation pour leurs patients ».

L’ACTIVITÉ AUX URGENCES DE PLUS EN PLUS IMPORTANTE

Face au manque de personnel et de moyens, s’ajoute également la hausse des sollicitations. En effet, d’après l’enquête, l’activité aux urgences en juillet a augmenté de 12,3 %, soit près de 180 000 passages de plus qu’en 2021 à la même période. Malheureusement, avec les vacances, la situation pourrait se dégrader encore plus au mois d’août. C’est pourquoi, les professionnels alertent sur le sujet. C’est d’ailleurs le cas du Docteur Noizet, qui affirme à « Libération » que cela affecte désormais la sécurité de la population : « Tout le monde se doute qu’avec moins de soignants et plus d’activité aux urgences, le risque d’erreur et de défaut de surveillance augmente pour les patients. On fait notre possible pour tenir le système à bout de bras, mais on n’est pas magiciens. La situation devient véritablement plus que précaire ».
Le syndicat appelle également à la mise en œuvre rapide de mesures et met en garde contre « une évolution rapide vers une situation explosive ».

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