Atteint de la variole du singe, il partage photos et témoignages pour combattre les idées reçues

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La variole du singe, virus dont la souche est originaire d’Afrique de l’Ouest et connu depuis 1980, se répand actuellement dans un nombre croissant de pays. Plus de 18 000 malades ont été identifiés dans le monde hors du continent africain depuis début mai, la majorité d’entre eux en Europe. Et depuis début août, le virus, dont le taux de létalité est estimé à 3,6 %, a causé cinq décès dans le monde, chez des patients immunodéprimés.

Mais les informations sur ce virus peinent encore à atteindre le grand public, nourrissant de nombreux préjugés et des fausses rumeurs sur l’épidémie.

Le témoignage d’un patient mal pris en charge

Pour dissiper les malentendus, un patient turc, Harun Tulunay, hospitalisé en Angleterre après avoir contracté le virus, a fait le choix de diffuser des photos et des témoignages de sa convalescence sur les réseaux sociaux et dans les médias.

Il témoigne dans le quotidien turc Cumhuriyet : “J’ai d’abord eu une forte fièvre, des tremblements et un gonflement lymphatique. Je pensais que c’était le Covid et j’ai attendu pendant une semaine”, témoigne cet homme de 35 ans.

Il contacte alors les services de santé qui lui conseillent de patienter encore.

Ce n’est que lorsqu’une lésion apparaît sur son nez et que son état se détériore gravement qu’il est admis à l’hôpital, où les médecins mettront plusieurs jours à diagnostiquer un cas de variole du singe. Il en sortira après onze jours de traitement.

“Beaucoup de gens mal informés”

Premier patient en Europe à communiquer sur sa maladie sur les réseaux sociaux, Harun Tulunay, qui travaille pour une association accompagnant les malades du sida (VIH), a voulu dissiper les malentendus :

“Comme avec le VIH à l’époque, beaucoup de gens mal informés s’imaginent que c’est une maladie qui concerne uniquement les homosexuels.”

Une fausse croyance, qui stigmatise certains malades ou entraîne d’autres à ne pas se faire dépister.

Le virus, qui se transmet par contact direct, notamment par les muqueuses et les lésions cutanées, est actuellement surreprésenté parmi les homosexuels. Néanmoins, il se propage indépendamment de l’orientation sexuelle, souligne l’ancien malade

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