Washington avait offert 20 millions de dollars pour sa capture. Un narcotrafiquant mexicain historique, qui figure parmis les dix plus recherchés par les Etats-Unis, a été arrêté vendredi au Mexique, a indiqué à l’AFP le ministère de la Marine. Rafael Caro Quintero a été arrêté par des agents de la Marine dans l’Etat du Chihuahua (nord), ont précisé des médias mexicains. Une souce au ministère de la Marine a confirmé l’arrestation à l’AFP, se refusant à tout détail.
Rafael Caro Quintero, 69 ans, figurait sur la liste des 10 fugitifs les plus recherchés par le FBI pour l’enlèvement, la torture et le meurtre de l’agent de l’agence anti-drogue américaine (DEA), Kiki Camarena, au Mexique en 1985, selon le FBI.
Le Mexicain est l’un des membres fondateurs du premier grand cartel de la drogue, celui de Guadalajara (sud), à la fin des années 70. « Il conserve une position influente dans le cartel de Sinaloa et dans l’organisation de trafic de drogue Caro-Quintero », toujours selon le FBI.
Arrêté une première fois en 1985, il avait été jugé et condamné au Mexique à 40 ans de prison.
« Je ne l’ai pas tué »
Un juge l’a libéré en 2013 pour une question de forme juridique. La justice mexicaine a redemandé sa capture peu après. Les Etats-Unis ont aussi redemandé sa recapture et son extradition pour l’enlèvement et l’assassinat d’Enrique « Kiki » Camarena, un agent américain d’origine mexicaine, ainsi que pour trafic de drogues.
« Je ne l’ai pas séquestré, je ne l’ai pas torturé, je ne l’ai pas tué », s’est-il défendu dans un entretien depuis la clandestinité à l’hebdomadaire Proceso en juillet 2016. « J’ai été sur les lieux du crime, c’est ma seule participation ».
Rafael Caro Quintero est l’un des principaux personnages de la série « Narcos Mexico » qui retrace en détail la formation du cartel de Guadalajara, la guerre secrète de la DEA au Mexique, l’arrestation, la torture et le meurtre de l’agent Camarena. Le chef du cartel de Guadalajara, Miguel Angel Felix Gallardo, est en prison depuis 1989 pour l’assassinat de Kiki Camarena. Il nie sa participation.