La Joconde entartée, un happening contre la destruction de «la planète»?

0
209

Le légendaire sourire de la Joconde recouvert de crème, l’image est improbable. C’est pourtant celle qui a été offerte à des dizaines de visiteurs du Louvre, et, des millions de personnes dans le monde via les réseaux sociaux. Un homme a jeté une tarte à la crème sur le plus célèbre tableau du monde en début d’après-midi dimanche. L’œuvre en elle-même, protégée par une vitre en verre blindé qui a fait office d’assiette, n’a pas été abîmée.

Des photos de l’incident ont rapidement tourné sur les réseaux. Affirmant avoir été présent au moment fatidique, un utilisateur de Twitter raconte qu’un «homme habillé en vieille dame s’est levé d’un fauteuil roulant» avant de viser Mona Lisa, puis de «lancer des roses partout» avant d’être «taclé par la sécurité». Dans une vidéo publiée par cet internaute, on voit un jeune homme escorté par la sécurité.

Tout de crème vêtu, la tête recouverte d’une perruque brune et d’une casquette safari, il lâche quelques phrases, en français, avant de quitter les lieux : «Il y a des gens qui sont en train de détruire la terre, pensez-y ! Tous les artistes, pensez à la Terre. C’est pour ça que j’ai fait ça. Pensez à la planète.»

Sur d’autres images, on voit le fauteuil roulant placé derrière le cordon de sécurité que les visiteurs ne doivent normalement pas dépasser. Aucune photo ou vidéo n’a capté l’incident lui-même mais sur la vidéo, on aperçoit un vigile tenter d’effacer l’outrage avec un mouchoir en papier.

Après cet incident, un homme de 36 ans a été admis dimanche à l’infirmerie psychiatrique de la Préfecture de police et une enquête ouverte pour «tentative de dégradation d’un bien culturel», a-t-on appris lundi auprès du parquet de Paris. Sollicité dimanche soir par l’AFP, le musée du Louvre a pour sa part répondu lundi qu’il ne souhaitait pas faire de commentaires.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3NlbnNpdGl2ZV9tZWRpYV9pbnRlcnN0aXRpYWxfMTM5NjMiOnsiYnVja2V0IjoiaW50ZXJzdGl0aWFsIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH0sInRmd190d2VldF9yZXN1bHRfbWlncmF0aW9uXzEzOTc5Ijp7ImJ1Y2tldCI6InR3ZWV0X3Jlc3VsdCIsInZlcnNpb24iOm51bGx9fQ%3D%3D&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1530940469492035584&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Fculture%2Farts%2Fla-joconde-entartee-un-happening-contre-la-destruction-de-la-planete-20220530_SWVA6H5SFBHLHK2YHZF427DVAM%2F&sessionId=e3050b3853d97466f7e7c5ca31728272d7bcbb3a&theme=light&widgetsVersion=c8fe9736dd6fb%3A1649830956492&width=550px

Présentée depuis 2005 derrière une vitre blindée, protégée par un caisson spécial où l’humidité et la température sont contrôlées, la Joconde voit défiler chaque année des millions de personnes qui viennent l’admirer dans le plus grand musée du monde.

Ce n’est pas la première fois que le tableau de Léonard de Vinci est victime de vandalisme. En août 2009, une visiteuse russe du Louvre avait été interpellée après avoir lancé une tasse à thé vide en direction de la Joconde. Le musée avait alors expliqué que la tasse s’était brisée contre la vitrine blindée, qui avait été très légèrement éraflée. En décembre 1956, un Bolivien avait lancé une pierre sur la peinture, lui endommageant le coude gauche. C’est à la suite de cet incident qu’il avait été décidé de placer l’œuvre derrière une vitrine sécurisée.

Mise à jour à 13h30 avec dépôt de plainte et hospitalisation de l’auteur.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici