Un chauffeur-livreur a été condamné à deux ans de prison avec sursis au tribunal de Tours, jeudi 13 mars, après avoir organisé un faux braquage de son camion, pour se venger de son patron, qui aurait eu une liaison avec sa femme.
Une rupture aux lourdes conséquences. Yohann, chauffeur-livreur dans une entreprise en Indre-et-Loire, a été condamné à deux ans de prison avec sursis après avoir réalisé un pseudo-braquage le 15 octobre 2020, à Saint-Pierre-des-Corps.
L’histoire part d’une simple rupture. En vacances, Yohann se fait quitter par sa femme. Selon lui, sa compagne aurait eu une liaison avec son patron qui s’avère être aussi son meilleur ami.
Peu après, un soir d’août 2020, Yohann décide d’élaborer un plan de vengeance envers son ancien ami. À l’issue d’une discussion avec plusieurs connaissances, le chauffeur suggère l’idée de s’attaquer à l’entreprise de son patron, en simulant le braquage du camion conduit par lui-même. « On a rapidement éloigné l’idée de violence physique”, détaille un autre équipier.
Bémol: les malfrats n’ont pas de permis pour aller braquer le camion de Yohann. La deuxième option était de prendre un chauffeur. Au tribunal, le taxi qui transportait l’équipe a tenté de se défendre: « mais moi je ne suis pas Docteur Love, j’ai rien à voir avec tout ça ».
Les braqueurs ont multiplié les erreurs sur place
Le faux braquage a lieu sous le pont de l’A10, le 15 octobre 2020, près des Atlantes, à Saint-Pierre-des-Corps. Sur place, les apprentis braqueurs multiplient les erreurs en laissant des traces d’ADN ou encore en stationnant le camion dans une rue où il est possible d’identifier le logo de l’entreprise.
Après avoir simulé le vol d’une cargaison de parfums, Yohann se présente aux urgences, faisant mine d’avoir reçu des restes de gaz lacrymogène dans les yeux. Au tribunal, le patron de la boîte de transport le qualifie de « faux comédien, un tartuffe ».
« Toute cette histoire, c’est de la jalousie », renchérit le patron. Depuis, le chef d’entreprise a perdu sa boîte. En ce qui concerne l’histoire de tromperie, la victime avoue avoir embrassé la femme de Yohann « une seule fois ». « Mais est-ce que ça valait la peine que l’on salisse ma réputation et qu’on salisse mon entreprise ? », a-t-il confié au tribunal.
Finalement, Yohann a écopé de deux ans de prison avec sursis. Les autres membres de l’équipe ont tous reçu des peines allant de cinq à 3O mois de prison, avec du ferme pour deux de ses équipiers, sans aménagement. Une amende de 4.000 euros de préjudice moral à la victime a aussi été attribuée aux voleurs.